Le retrait des enfants-talibés de la rue, initié par le gouvernement de la république du Sénégal, est diversement apprécié par les différents acteurs du secteur de l’enseignement coranique.
Lorsque certains trouvent le projet arbitraire et allant contre les valeurs de l’islam, d’autres par contre le trouvent salutaire et estiment que c’est le seul moyen d’assainir le milieu et donner plus de dignité aux enfants victimes d’exploitation de la part de bon nombre de maitres coraniques qui en ont fait un business pour s’enrichir sur le dos de ceux à qui ils étaient censés enseigner les préceptes de la religion.
C’est le cas de Oustaz Ibrahima Khalil THIAM, responsable de la Fédération des Jeunes Afro-Arabes du Sénégal (FNJAAS) au niveau de Thiaroye.
En marge d’une cérémonie de distribution de denrées alimentaires et produits désinfectants initiée par la FNJAAS pour venir en aide au Daara de Oustaz Aliou CISS de Thiaroye, impacté par les effets pervers de la Covid19, Oustaz Ibrahima Khalil THIAM a été invité à livrer son analyse sur le débat entre pro et anti retrait des enfants-talibés de la rue.
Le jeune arabisant n’a pas du tout été tendre avec certains maitres coraniques qui pensent que la religion est leur propriété exclusive. Pour ce partisan de Oustaz Elhadji Bassirou SOW, Coordonnateur national de la FNJAAS, ces derniers font une interprétation erronée des textes sacrés dont la finalité reste et demeure l’exploitation des enfants pour se faire de l’ardent sur leur dos au nom de la religion.