Dans le cadre d’une rencontre de mise à niveau, Serigne Abdou Aziz Kébé et sa délégation ont séjourné, ce week-end, à Touba. Ils ont ainsi pu échanger avec chefs religieux, futurs pèlerins et voyagistes privés sur certains aspects du Pèlerinage 2019 et accorder les violons sur les éléments majeurs du Hajj. C’est d’ailleurs ce que le Délégué Général a indiqué à la presse quand il précise que leur périple dans certaines localités du Sénégal visait ” une communication de proximité avec les agences et les GIE qui transportent les pèlerins ”.
Pour Serigne Abdou Aziz Kébé, ”en dehors de l’activité religieuse, le pèlerinage est un instrument diplomatique.” Il poursuit : ” Cela nous a permis de rencontrer les voyagistes et les agences qui sont dans la localité et de les regrouper dans une même entité que nous appelons la communauté du Hajj. Le Président de la République a voulu que les pèlerins soient transportés en grande partie par les agences et les voyagistes privés. ”
Interpellé sur les réelles difficultés généralement rencontrées par les pèlerins dans des étapes comme Mouna, le Délégué Général se voudra catégorique. Pour lui, dans des situations comme celle-ci il faut parfois nécessaire savoir tenir un langage de vérité aux pèlerins et leur rappeler qu’ils ne vont pas à la Mecque pour des parties de plaisir. ” Sur la base des demandes d’amélioration, sur les axes fondamentaux qui encadrent le pèlerinage (inscriptions, visas, titres de voyage, kits de voyage et passeport, accueil à Médina, hébergement à Médina et à la Mecque, l’encadrement religieux à la Mecque, retour au Sénégal, restauration à Médina, distribution du zam-zam, vous entendrez moins de critiques sur ces questions là. Là où il y a des critiques, c’est au niveau de Mouna. Il faut que nous ayons une communication de vérité. Il faut que nous comprenions pourquoi nous quittons les villes, les lits, les commodités, nos attributs sociaux, nos grades pour venir dans un désert où il n’y a ni arbre, ni ombrage, et rien que des pierres. On nous demande de revenir à notre état primordial, à notre état adamique, à notre vie minérale. Par conséquent, si à Mouna, nous nous mettons à demander des commodités, c’est parce que nous n’avons pas encore compris. Ne nous attendons pas à avoir la nourriture comme chez nous. Les repas viendront suffisamment, mais ils ne viendront pas à temps et pas avec la qualité que nous souhaitons. ”
En guise de conclusion, il donnera l’assurance aux pèlerins que la commission sera, durant tout le voyage, à leurs côtés. ”Nous serons à leur écoute, mais nous ne pouvons pas leur garantir que nous trouverons des solutions à tous les problèmes qu’ils nous exposeront… ”