Nous nous penchons aujourd’hui, mes frères et soeurs, sur les propos qu’il a tenus quand son regard se fixa ainsi que sur les dernières personnes à l’avoir vu (‘Alayhi Salat Wa Salam).
Quand son regard se fixa
Lorsque la mort vint à lui, le Messager d’Allah (‘Alayhi Salat Wa Salam) eut le regard qui s’est fixé. Il tint alors des propos que ‘Aisha (qu’Allah l’agrée) a rapportés puisqu’elle était auprès de lui lorsqu’il a commencé à tomber malade jusqu’à ce que la mort l’emporte.
Elle relate ainsi : « Ce jour-là, le Messager d’Allah tomba malade et il coucha dans ma demeure. Un homme de la famille al Bakr entra chez moi avec en main un siwak vert. Le Messager d’Allah y posa son regar et je sus qu’il le voulait. Je demandai : « Ô Messager d’Allah ! Aimerais-tu que je te donne ce siwak ? ». Il répondit : « Oui ». Elle continue : « Alors, je le pris et l’assouplis, ensuite je le lui remis. Il l’utilisa comme je ne l’avais jamais vu le faire auparavant. Puis, il le posa et je trouvai le Messager d’Allah, affaibli, dans mon giron. Je voulus regarder son visage mais son regard restait figé, alors qu’il répétait : « Plutôt vers la compagnie la plus éminente, au Paradis ». Je dis alors : « Tu as eu le choix et tu as choisi, par Celui qui t’a envoyé avec la vérité ! ». Puis le Messager d’Allah mourut » (Al Boukhari). Lorsque son regard se figea, le Prophète (‘Alayhi Salat Wa Salam) demandait à Allah de se retrouver avec la meilleure des compagnies qui puisse être au Paradis.
Il faut également savoir, chers frères et soeurs, que le Messager d’Allah (‘Alayhi Salat Wa Salam), contrairement au commun des humains, a eu le choix entre rester sur terre et retourner auprès de notre Créateur. C’est en ce sens que la mère des croyants raconte : « J’entendis que le Messager d’Allah ne pouvait pas mourir avant d’avoir eu le choix entre ce monde et l’au-delà. C’est alors qu’il fut pris par un enrouement durant la maladie qui causa sa mort. Je l’ai entendu dire : « Avec ceux que Tu as comblés de Tes bienfaits : les prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Et quels bons compagnons que ceux-là ! » Je pensais alors qu’il avait reçu le choix. Le Prophète perdit connaissance dans mon giron. Je me suis mise à essuyer son visage et à invoquer pour qu’il guérisse. Il se réveilla et dit : « Je demande plutôt à Allah, de jouir de la compagnie la plus éminente et heureuse, celle de JIBRIL , de MIKAIL et d’ISRAFIL« . (Ahmed). Il a ainsi fait le choix de retourner auprès d’Allah, tout en lui demandant la meilleure des compagnies qu’est celle des anges, il a d’ailleurs même cité leurs noms.
Quand la mort du Prophète (‘Alayhi Salat Wa Salam) approcha à grands pas, il le sentit et fit des invocations. ‘Aisha (qu’Allah l’agrée) rapporte : « J’ai entendu le Messager d’Allah implorer au moment de sa mort : « Ô Allah, pardonne-moi, accorde moi Ta miséricorde et fais-moi rejoindre la compagnie la plus éminente »« (Al Boukhari et Muslim).
Lorsqu’il mourut, le Messager d’Allah (‘Alayhi Salat Wa Salam) était auprès de son épouse ‘Aisha (qu’Allah l’agrée). C’est ainsi que la mère des croyants (qu’Allah l’agrée) raconte : « Le Messager d’Allah mourut alors qu’il se trouvait entre mon ventre et mon menton. Jamais je ne serai autant touchée de voir les affres de la mort de quelqu’un, après avoir vu celles du Messager d’Allah« (Al Boukhari). La mort du Prophète (‘Alayhi Salat Wa Salam) fut donc un instant extrêmement touchant et douloureux pour tous les musulmans.
Les dernières personnes à l’avoir vu
Plusieurs personnes ont visité le Messager d’Allah (‘Alayhi Salat Wa Salam) avant sa mort, d’autant plus qu’il était malade. Ces compagnons l’ont ainsi vu comme Anas (qu’Allah l’agrée) qui rapporte : « La dernière fois que j’ai vu le Prophète c’était quand il tomba malade. Il ordonna à ABU BAKR de diriger les gens dans la prière. Tandis que nous accomplissions le dhohr, le Prophète saws souleva, de sa main, le rideau de l’appartement de ‘Aisha et contempla les gens. Je vis alors son visage. Il était telle une page du mushaf » (Al Boukhari et Muslim). Cette précision concernant le visage du Prophète (‘alayhi salat wa salam) signifie qu’il avait un visage resplendissant car la comparaison avec une page du Saint Coran suggère qu’il était lumineux. Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam), qui pourtant était souffrant, a ressenti ce besoin de voir sa communauté prier, comme il le lui a enseigné. Ce récit est touchant car il reflète la compassion que le Prophète (‘alayhi salat wa salam) ressentait pour sa communauté et ce, jusqu’à son dernier souffle sobhanAllah.
D’après Oum Salama, le dernier a avoir vu le Prophète (‘alayhi salat wa salam) fut son compagnon, cousin et gendre ALI IBN ABI TALIB (qu’Allah l’agrée). Oum Salama (qu’Allah l’agrée) raconte ainsi : « Par Celui par lequel Oum Salama jure, le dernier à avoir vu le Messager d’Allah fut Ali. Le matin de sa mort, le Messager d’Allah envoya quelqu’un le chercher. Je pense qu’il le fit mander pour un besoin particulier. Il se mit alors à questionner, à trois reprises : « ‘Ali est-il arrivé ? ». Celui-ci vint avant le lever du soleil. Quand il arriva, je sus qu’il avait besoin de lui. Alors, nous sortîmes de la maison. Ce jour-là, nous avions rendu visite au Messager d’Allah dans la demeure de ‘Aisha. Je fus la dernière à sortir de la maison. Ensuite, je pris place au plus près de la porte. ‘Ali se pencha vers lui et il fut le dernier à le voir. Il lui confia des propres secrets, il lui fit des confidences » (Ahmed).
Nous savons à présent quelles furent les paroles du Prophète (Alayhi Salat Wa Salam) lorsque son regard se fixa ainsi que les personnes qui l’ont vu avant qu’il ne meurt. Nous poursuivrons prochainement, mes frères et soeurs, ce rappel sur la mort du meilleur des hommes (Alayhi Salat Wa Salam).
Que la prière et le salut d’Allah soient sur notre Prophète saws bien aimé. Qu’Il fasse de lui notre compagnon le jour où nous serons ressuscités.