Dakarmidi – Qu’arrivera-t-il à celui qui accorde un délais à une personne endettée ou qui lui annule sa dette ?
Pour faire face aux difficultés de la vie, le musulman peut faire un prêt à terme et sans intérêt. L’Islam a bien réglementé la dette. Le verset le plus long du Coran parle de la dette.
Allah soubhanou ta’ala dit :
«Ô les croyants! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit; et qu’un scribe l’écrive, entre vous, en toute justice; un scribe n’a pas à refuser d’écrire selon ce qu’Allah lui a enseigné; qu’il écrive donc, et que dicte le débiteur: qu’il craigne Allah son Seigneur, et se garde d’en rien diminuer. Si le débiteur est gaspilleur ou faible, ou incapable de dicter lui-même, que son représentant dicte alors en toute justice. Faites-en témoigner par deux témoins d’entre vos hommes; et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes d’entre ceux que vous agréez comme témoins, en sorte que si l’une d’elles s’égare, l’autre puisse lui rappeler. Et que les témoins ne refusent pas quand ils sont appelés. Ne vous lassez pas d’écrire la dette, ainsi que son terme, qu’elle soit petite ou grande: c’est plus équitable auprès d’Allah, et plus droit pour le témoignage, et plus susceptible d’écarter les doutes. Mais s’il s’agit d’une marchandise présente que vous négociez entre vous: dans ce cas, il n’y a pas de péché à ne pas l’écrire. Mais prenez des témoins lorsque vous faites une transaction entre vous; et qu’on ne fasse aucun tort à aucun scribe ni à aucun témoin. Si vous le faisiez, cela serait une perversité en vous. Et craignez Allah. Alors Allah vous enseigne et Allah est Omniscient.» (Coran, 2 /282).
Prêter des biens à ceux qui en ont besoin fait partie des œuvres les plus méritoires. Prêter pour alléger le fardeau de son frère et l’aider à dépasser les difficultés de la vie, est considéré par le Coran comme un prêt à Allah soubhanou wa ta’ala Lui même :
«Quiconque fait à Dieu un prêt sincère, Dieu le Lui multiplie, et il aura une généreuse récompense.» (Coran, 57/11).
D’autre part, le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) a dit: «Celui qui allège la souffrance d’un croyant dans ce bas-monde, Allah allège sa souffrance le jour du jugement dernier, celui qui facilite à celui qui est dans la difficulté, Allah lui facilite les difficultés de ce monde et de l’autre.» (Hadith rapporté par Muslim).
D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam)
a dit :
«Celui qui accorde un délai à une personne qui est dans la gêne ou lui annule sa dette, Allah le couvrira sous l’ombre de Son trône le jour où il n’y aura pas d’autre ombre que la Sienne.»
[Rapporté par Tirmidhi dans ses Sounan n°1306 qui l’a authentifié et il a également été authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Tirmidhi].
D’après ces multiples preuves religieuses, prêter de l’argent à un musulman est un acte méritoire fortement apprécié de Notre Créateur.
Celui qui fait preuve de douceur et magnanimité face aux difficultés de l’endetté aura des récompenses à la hauteur de sa largesse de cœur.
Dans ce cas le créancier est inondé de vertus puisque le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) a encouragé de façon générale ceux qui se trouvent dans l’aisance et qui ont été gratifiés de la richesse matérielle de venir en aide à ceux de leurs frères et sœurs qui se trouvent dans le besoin.
Le Messager d’Allah (sallAllahou ‘alayhi wa salam) a formulé l’invocation suivante: « Qu’Allah accorde Sa miséricorde à l’homme qui est bienveillant et généreux lorsqu’il vend, achète, s’acquitte de ce qu’il doit et lorsqu’il réclame le paiement de sa créance. » (Boukhari).