Dakarmidi – Tombée sous le charme de Jenna, la jolie poupée Barbie version musulmane qui enchante petits et grands près des rives du golfe Persique, Aysh Siddiqua, une jeune mère de famille saoudienne, loue sur son blog les vertus de ce jouet à nul autre pareil mais qui lui ressemble tant, comme l’a remarqué, au premier regard, sa petite fille de cinq ans.
« Maman, elle est comme toi ! », s’est extasié son petit bout de chou en sortant de sa boîte sa nouvelle poupée tout de mauve vêtue, laquelle, en plus d’avoir un charmant minois, de porter de beaux atours « islamiquements corrects », de faciliter une identification valorisante, récite par cœur quatre courts versets du Coran.
Pour cette maman soucieuse d’inculquer à ses enfants, dès le plus jeune âge, la manière de s’habiller décemment et modestement, avec une touche de modernité, ainsi que les nobles valeurs musulmanes, la poupée Jenna, appelée ainsi en référence au paradis en islam (Jannah), est une vraie bénédiction en raison du vide qu’elle comble en matière de jeu récréatif et éducatif destiné aux petites filles.
Si Aysh Siddiqua devait trouver un défaut à l’irréprochable poupée musulmane née de l’imagination de Samira Amarir, une mère de famille française qui désespérait de pouvoir enseigner l’islam de manière ludique à sa propre fille Jenna, ce serait alors le défaut de ses qualités : à savoir, le maquillage qui l’embellit et dont elle craint que sa petite fille ne lui accorde trop d’importance, trop tôt. Un défaut qu’elle relativise toutefois, puisqu’elle-même aime se maquiller.
« Lorsque ma fille Jenna avait deux ans, j’ai cherché vainement un jouet ou un jeu qui lui aurait permis d’apprendre le Coran, rapidement et facilement, tout en s’amusant », a précisé Samira Amarir, l’heureuse créatrice de la poupée Jenna, qui s’est installée en famille à Dubaï pour partir à la conquête de l’Arabie saoudite, du Bahreïn, du Koweït et des Emirats Arabes Unis.
Après une gestation longue de quatre ans, la poupée musulmane qui a tout pour plaire et ses nombreuses répliques, tout droit sorties des usines chinoises, ont d’ores et déjà séduit parents et enfants dans les pays de l’or noir, connus pour leur opulence mais aussi leur conservatisme religieux.