Dakarmidi – Islamologie renforcée, formation civique et civile accrue : un rapport rendu public jeudi 16 mars fait des propositions pour mieux former les imams face aux discours radicaux, un domaine dans lequel la France a du retard, selon les trois chercheurs qui ont mené à bien cette mission rapporte le site rfi.fr. L’une des pistes, est notamment de créer de nouvelles formations diplômantes dans le monde musulman et à l’université.
Une historienne de l’islam, un islamologue, un juriste spécialiste de la laïcité : pour mener à bien leur mission, ces trois chercheurs français sont partis du constat que nombre d’étudiants, musulmans ou non, partent à l’étranger pour étudier l’islam, à défaut de pouvoir le faire dans l’Hexagone.
« En France, il y a des étudiants qui partent à l’étranger pour se former sur l’islam et le fait religieux, explique la juriste Mathilde Philip-Gay. Ce sont d’une part des musulmans, qui veulent approfondir la connaissance de l’islam, mais ce sont aussi des non-musulmans, des personnes intéressées par le fait religieux, qui partent à l’étranger pour étudier l’islamologie. Donc il est temps que nos universités répondent à cette demande, bien sûr d’un point de vue non théologique ».
Pas question pour autant de financer la formation religieuse des imams. Pour l’islamologue Rachid Benzine, il faut rester dans le cadre laïque et universitaire.
« On a beaucoup insisté sur l’approche historique des textes religieux, sur l’approche anthropologique. On a beaucoup insisté sur la mise en place des études arabes, de la philosophie musulmane et notamment de la pensée musulmane contemporaine. Donc, l’Etat, depuis un an a créé déjà six postes, il s’agit d’aller au-delà, mais toujours avec cette formation scientifique. »
Aujourd’hui, les attentes sont grandes chez les acteurs de l’islam. Ils représentent 4 à 5 millions de croyants.
La Rédaction
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