*Membre de la famille royale du Djolof (les Bourba), il avait renoncé à tout pour se consacrer entièrement à Dieu.
- De son vrai nom El Hadji Cheikhou Oumar Al Foutyou Tall Ndiaye, il fut l’époux de Djin Maïmouna avec qui il avait eu sept (7) enfants.
*Fondateur du village de Dokhoba, il effectua le pèlerinage à la Mecque en 1968 et soigna la folie et le cancer.
El Hadji Socé Ndiaye (RTA) fut parmi les Élus de Dieu. Mieux, il resta un personnage de l’Histoire. Tant la splendeur de son itinéraire en dit long sur la profondeur de ses dons et autres miracles. La venue au monde du fondateur du village de Dokhoba devenu, aujourd’hui, une cité réligieuse aux atours modernes, fut ressentie, ainsi, comme un coup d’éclair divin sur le ciel si brumeux de l’incrédulité , notamment, au niveau de cet ancêtre des royaumes du Sénégal, le Djolof…royal.
El Hadji Socé Ndiaye, de son vrai nom El Hadji Oumar Al Foutyou Tall Ndiaye (nom que lui donnait Seydi El Hadji Malick Sy dès sa naissance), a vu le jour vers 1910 à Doundodji (département de Linguère ). Il est le fils de Aly Yacine Ndiaye, membre de l’illustre famille du roi Alboury Ndiaye. Ce dernier a combattu à la célèbre bataille de Samba Sadio derrière Ahmadou Cheikhou Tall. Sa mère s’appelle Méissa Sall. Il avait été élevé à l’ombre de son frère Malick Bassine Ndiaye au village de Ndiayène Parba. Ensuite, il partit faire une partie de ses humanités, d’abord, à Ndiossy chez les Seck avant d’atterrir à Mbeuleukhé, chez son oncle El Hadji Daouda Dia, lui aussi, Grand Mukkadam de Seydi El Hadji Malick Sy. Il ne s’arrêta pas là. Il se rendit également à Keur Socé, près de Mbar (Colobane Saloum). Partout ,le jeune Socé Ndiaye se distingua par une intelligence au-dessus de la moyenne. Après avoir fait une dizaine de « Daaras », il rentra dans son Djolof natal avant de s’installer au village de Kadji Madja, près de Linguère.
Dans sa quête de Dieu et de la perfection, il a dû se déplacer , non loin de son lieu d’habitation pour fonder un autre village, Kadji Santhie: »Là, il ya tout une histoire. El Hadji Socé Ndiaye était un ascète qui n’accordait aucune importance aux biens de ce bas-monde. Après quelques temps passés à Kadji Madja, il a voulu déménager pour mieux servir son Seigneur. Il créa Kadji Santhie, à quelques encablures de Kandji Madja. Ce qui ne plaisait pas les habitants de ce village. Pour le transfèrement de sa chambre, ils ne voulaient pas l’aider à le faire. Ainsi, commençait ses miracles. Il a mis la chambre en l’air qui le poursuivait jusqu’à son nouveau lieu d’habitation. Il fut un pur homme très respectueux des préceptes de l’Islam », raconte son fils El Hadji Ousmane Socé Ndiaye, actuel chef du village de Dokhoba.
Le jour où le souverain Bouna Ndiaye lui offrit un puits de 84 m
El Hadji Socé Ndiaye fut un grand érudit de l’Islam. En 1953, il fonda le fameux village de Dokhoba. Il commença par délimiter le cimetière qu’il appela « Bakhya », bâtir une mosquée, une maison qui lui servait de « Daara » et une autre pour Djin Maïmouna. Un jour, après une séance de lecture du Saint Coran en présence de son proche parent le Bourba Djolof Bouna Ndiaye, il procéda à lire le « Khadmou ».
Sa parfaite maîtrise du Saint Coran a impressionné plus d’un et ,notamment, le souverain qui lui demande ce qu’il veut. Il répond: un puits dans mon nouveau village de Dokhoba, à 10 Km de Linguère. Ce que Bouna Ndiaye fit avec beaucoup de diligence. C’est dans ce puits de 84 mètres de profondeur que sa première femme fut tombée en 1968 alors qu’il était en pèlerinage à la Mecque. C’était son autre femme, sa cousine de Djin Maïmouna qui l’a repêchée vivante. Cette dame Fama Ndiaye est la mère de ses deux premiers Khalifes.
Il a reçu le « wird » Tidjane des mains de Seydi El Hadji Malick bien avant sa naissance
Mukkadam de Seydi Aboubacar Sy (Serigne Babacar Sy), El Hadji Socé Ndiaye a reçu le « wird » Tidjane alors qu’il était dans le ventre de sa mère, Sokhna Méissa Salla. Autre miracle, c’est qu’El Hadji Socé Ndiaye, c’est qu’il avait une femme Djin, sa propre cousine Maïmouna, elle-même, fille de son oncle Baba Mari Sall. De cette alliance, furent nés 7 bouts de bois de Dieu.
Ses prédictions se réalisaient, il soignait les fous et les malades du cancer.
El Hadji Socé Ndiaye fut un cadeau divin pour le Djolof, le Sénégal, l’Afrique, bref, pour l’Humanité. Tout ce que prédisait le Saint homme se réalisait. Pendant la période des examens, son « Daara » était la destination préférée et privilégiée des candidats. On se rappelle qu’une année, tous ceux qui avaient reçu ses prières avaient réussi avec brio leur examen de fin d’année. Parmi eux, y figuraient Daouda Sow, ex-Président de l’Assemblée Nationale qui fut un grand homme politique sénégalais, son talibé et neveu El Hadji Ibra Ndiatté Ndiaye, ingénieur -agronome et ancien Maire de la Commune de Linguère. Ce dernier est le père de l’actuel ministre de l’agriculture et Maire de Linguère, Aly Ngouille Ndiaye et El Hadji Cheikh Yaba Diop Ndiaye, un des plus fervents disciples de « Borom » Dokhoba). El Hadji Socé Ndiaye soignait avec facilité les malades mentaux ( les fous),mais aussi, les cancéreux. Il les opérait avec succès. Il fut un brillant écrivain dont le Tawhid, un de ses chefs-d’œuvre, sert de prière quotidienne pour ses nombreux talibés.
Il fut un homme d’une générosité légendaire
El Hadji Socé Ndiaye fut un grand homme de Dieu. De son vivant, les familles des défunts étaient aidées .Il sortait de sa propre poche pour payer tout ce que nécessite le deuil (linceul, bœufs, riz, huile, tentes etc.). Ensuite, il s’occupait des familles des personnes disparues. Tout ce qu’il avait, il le dépensait en aidant les démunis. Sa vie est digne d’être vécue « , s’est expliqué son fils El Hadji Ousmane Socé Ndiaye, l’actuel Gardien du temple de Dokhoba. El Hadji Ndiaga Maissa Ndiaye, proche parent et disciple de la famille, de rajouter: « El Hadji Socé Ndiaye est une fierté pour tout le Djolof. Il est né à Djolof, fait son appel à Djolof, a tout fait pour le Djolof avant de rejoindre son Seigneur », dira-il.
Sa disparition en 1994 et ses Khalifes
El Hadji Socé Ndiaye fut rappelé à Dieu le 14 Mai 1994 à Dakar. Il fut inhumé à l’Est de sa mosquée, dans son village de Dokhoba. Son premier Khalife était El Hadji Alioune Nar Ndiaye décédé, lui aussi, en 2016. Son actuel Khalife est El Hadji Ndiaga Maissa Ndiaye. Yala nafi Yag lool té wër. Amin.
Rappelons que cette année, le Gamou annuel de cet ardent foyer religieux dans le Djolof aura comme marraine Sokhna Fama Ndiaye, la première épouse de « Borom » Dokhoba. Elle sera donnée comme exemple de femme vertueuse.
Ibrahima NGOM Damel