Dakarmidi – Certains actes effectués de manière machinale peuvent nuire à nos prières quotidiennes.
L’une des plus méconnues est le fait de retrousser ses manches pendant la Salât. En effet, on trouve dans la Sunna l’interdiction de retrousser l’habit.
Le Prophète (sallAllahou ’alayhi wa salam) a dit :
«L’ordre m’a été donné de me prosterner sur sept partie du corps : le front – en désignant de la main le nez – les deux mains, les deux genoux, les pointes des orteils ; et de ne pas retrousser les habits ni rebrousser les cheveux.» [Rapporté par Boukhari et Muslim].
Retrousser les habit inclut le fait de retrousser les manches et les pantalons durant la Salât.
«Les oulémas ont tous interprété l’interdiction de prier en retroussant ses habits ou en rebroussant ses cheveux ou en les regroupant pour les placer sous son turban par le fait que s’est détestable. Donc à l’unanimité des oulémas tous ces actes sont abhorrés dans la prière mais n’ont aucun effet sur la validité de cette dernière.»
(Imam al-Nawawî a dit dans son livre “Al-Madjmû’)
Si le pantalon descend en-dessous des chevilles, il doit être relevé et retroussé jusqu’aux chevilles ou au-dessus d’elles, car al-Isbâl (habit qui dépasse les chevilles) est interdit pendant et hors de la prière comme rapporté dans beaucoup de hadiths authentiques, donc si le fidèle relève son habit au-dessus des chevilles durant la prière, ceci n’est pas inclus dans l’interdiction de retrousser l’habit pendant la prière mentionné dans le hadith rapporté par Ibn ’Abbâs, car il est exigé de lui durant et hors de la prière.
Certains oulémas ont énoncé que ce retroussement de l’habit durant la prière n’est abhorré que s’il n’y a pas une nécessité à le faire, sinon ce n’est pas abhorré.
L’auteur chaféite de “Rawd al-Tâlib” a dit : «Il est abhorré au priant de rebrousser ses cheveux et de retrousser ses habits sans nécessité à le faire.»
Cependant, le musulman doit retenir que le port par un homme de vêtements qui descendent en dessous des chevilles est une chose interdite quelque soit cet habit : que ce soit une tunique, un qâmis, un pantalon large (sarouel) ou un pantalon et quelque soit l’intention de celui qui le porte : que cela soit par orgueil ou non et ce, compte tenu de la sentence générale tirée de la parole du Prophète (sallAllahou ’alayhi wa salam) : «Les pans des habits, dépassant les chevilles seront en Enfer» (C’est-à-dire, celui qui porte un tel vêtement commet un acte méritant le châtiment). [Hadith consigné par Al-Boukhârî dans son Sahîh et par l’imam Ahmad dans son Mousnad].
Puis d’après cette parole du Prophète (sallAllahou ’alayhi wa salam) : «Il est trois types de personnes à qui Allah (soubhanou wa ta’ala) ne parlera pas au Jour du Jugement Dernier, de qui Il détournera Son regard, qu’Il ne purifiera pas et qui subiront un châtiment douloureux, ce sont: Celui qui laisse traîner son ‘Izâr (vêtement dans lequel l’homme s’enveloppe) ; celui qui rappelle à autrui la charité qu’il leur a faite ; et celui qui écoule sa marchandise grâce au serment mensonger.» (Hadith consigné par l’imam Mouslim dans son recueil de hadiths authentiques Vol. 1 page : 102 puis par l’imam Ahmad dans son Mousnad).