Dakarmidi – Décidément, les mosquées ne sont plus au Sénégal des lieux de culte où la ferveur et la fraternité règnent en maître.
Après Fann Hock, il y a un mois, c’est au tour de Diorga Chérif au nord de Rufisque de se signaler par une rixe se déroulant dans une mosquée. Selon Vox Pop qui rapporte la nouvelle, une bagarre sous-tendue par de profondes divergences autour du « Wazifa » a opposé tidiane et ibadourahmane.
Ces derniers qui qualifient cette pratique de « bida’a », ont fait face aux premiers. Et dans cette affaire qui a atterri à la police, c’est un imam et un ibadou qui se sont le plus illustrés.
Devant les enquêteurs, l’imam raconte que les problèmes ont commencé il y a environ quelques mois. Face à la contestation, les parties étaient tombées d’accord sur leur pratique de culte respective sous la base d’un protocole après médiation du préfet de la ville, accompagné d’un comité de réconciliation.
Seulement, explique l’imam Ndiaga SAKHO, le 30 juin 2017, à l’aube, il constate à sa grande surprise que leurs amis « ibadous » n’ont pas tenu parole. Mieux, indique-t-il, Bassirou SOW, muni de son Coran comme à l’accoutumée s’est permis de perturber le Wazifa.
Mais, continue l’imam SAKHO, comme réponse, » Bassirou SOW s’est rué sur lui, en lui administrant un coup de poing digne de Eumeu SENE qui l’a mis KO « . Une rixe qui a poussé Ndiaga SAKHO, muni d’un certificat médical d’une incapacité de travail de 21 jours, à porter plainte au commissariat urbain de Rufisque pour coups et blessures volontaires.
Des explications battues en brèche par le mis en cause. Selon Bassirou SOW, c’est plutôt l’imam qui a déclenché les hostilités. «Il a tiré si fort sur ma barbe que les poils ont cédé et je me suis débattu pour me dégager », s‘est-il défendu. Une ligne de défense qui n’a pas empêché son défèrement au Parquet.
La rédaction