Dissoudre un parti politique est un acte si grave qu’il ne saurait relever de la seule appréciation de l’exécutif, dirigé par un Président qui est en même temps chef d’un parti politique concurrent.
Cela pose l’éternel conflit entre les rôles de juge et de partie du Président de la République et, subséquemment, la nécessité absolue de dissocier ces deux rôles pour le bien de la démocratie sénégalaise.
La décision de dissolution prise à l’encontre du parti Pastef relève d’une procédure expresse et opaque, qui ne permet pas à la partie incriminée d’exposer ses objections face aux charges qui lui sont opposées.