Après avoir parcouru ce que je considère comme un simulacre de riposte de Mouhamed Lamine Massaly à Dame Diaw de « l’alliance sauver le Sénégal » qui n’a eu pour seul tort que de poser un débat sur un sujet aussi important que la gestion du foncier, l’idée de proposer qu’il remplace Kouthia, en convalescence, m’est venue à l’esprit. « Massaly Show » ravirait, à coup sûr, la vedette à l’humoriste attitré du groupe futurs-médias. Tout au début de sa diatribe et au lieu d’apporter la contradiction à Dame Diaw sur la quintessence de contribution relayée notamment par la presse en ligne, il se laisse aller à des élucubrations que les esprits les plus sereins et les plus féconds s’y perdraient;
En lieu et place d’une réflexion a même de faire jaillir la lumière, l’une des finalités de toute confrontation d’idées digne de ce nom, l’ex président du conseil d’administration de la société de réparation navale (Sirn) sous Me Wade s’’est transformé à un flagorneur éhonté des incompétents et défenseur des causes perdues. Des généralités sibyllins et formules de glorification toutes faites aux superlatifs absolus en passant par des louanges dithyrambiques au ministre Abdoulaye Daouda Diallo, tout y passe au point de s’y méprendre. Pour être sorti de la grande école nationale d’administration (ENA) et dirigé, même pour un jour, le prestigieux, stratégique et souverain ministère des finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo méritait un meilleur sort que de se faire défendre par l’ex Wadiste devenu porteur de valises et insulteur public. Non ! Massaly n’est ni la personne la mieux indiquée ni la voix la plus autorisée pour défendre Abdoulaye Daouda Diallo.
Encore qu’il ne s’agit pas ici d’attaques ou de défense entre ennemis jurés mais plutôt d’un débat de fond que ses délires sataniques n’ont en rien éclairé. Ceux qui ont porté son choix sur ce bouffon de Massaly tristement célèbre pour des actes antirépublicains et incendiaires commis par le passé encore vivaces dans les esprits. Sa tentative ratée de lavage à grande eau de celui qui passe pour être son mentor circonstanciel et contextuel intéressé a causé un lourd préjudice au Président Macky Sall qui l’a choisi pour conduire sa politique financière.
Inculte, impulsif et intellectuellement déficitaire, Massaly ignore qu’au-delà de l’affaire des 55 ha, goutte dans la mer très agitée des questions foncières, le ministre ne perdrait rien en communicant sur le sujet ne serait-ce que pour calmer les ardeurs des porteurs de la clameur populaire qui fuse de partout au point de faire planer le pire. Une posture anticipative est plus que nécessaire pour que ne s’exprime pas dans la rue le courroux justifié es impactés du train express régional, des déguerpis de la cité Tobago et des victimes des démolitions de la cité Gaddaye de Guédiawaye. Pour Massaly le névrosé, ses propres intérêts priment sur ceux du peuple au point d’oublier que dans d’autres pays, l’absence et le déficit de communication utile des dirigeants sur certaines questions naturellement difficiles et complexes ont constitué un terreau fertile à la résurgence de situations dramatiques dont le Sénégal se serait bien passé.
A y voir clair, le choix d’un démon de midi comme Mouhamed Lamine Massaly prêt à pratiquer la prostitution politique en reniant à ses convictions d’hier est loin d’être fortuit. Comme il a appartenu au camp du défunt régime libéral de Me Wade, ceux qui l’ont instrumentalisé comme un automate pour qu’il réplique à Dame Diaw pensaient sans doute qu’il serait mieux à même de reprendre, pour les exacerber, les fausses accusations du ministre des finances sur la gestion du foncier par ceux qui étaient aux commandes de 2000 à 2012. Postulat funeste, finalement voué à l’échec et tué dans l’œuf par le reluisant bilan des libéraux. En dépit de ses inepties, concédons toutefois au fou du village qui a habitué les sénégalais à des déclarations aussi grotesques que fracassantes d’éprouver de la nostalgie pour les délices du pouvoir au point de se rendre veule et ridicule par l’exécution de sales besognes.
Toutefois, Il y’ a bien lieu de se poser la question du pouvoir si la boulimie du pouvoir devrait donner lieu à des idioties comme celles que Massaly a commises. Faute de brandir des arguments qui ne souffrent d’aucune subjectivité contre Dame Diaw, il n’a fait que dans la calomnie et les invectives. La seule compétence dont il peut encore se prévaloir.
Abdoulaye Gueye
Membre de l’Alliance Sauver le Sénégal