Dakarmidi – À l’image du Brésil dans le football, le Président Macky Sall vient de faire un zéro faute dans le dossier de Karim Wade. L’historique du duel qui l’oppose à Wade fils montre que le patron de Benno Bok Yakar n’est plus un élève en politique dans la grande école libérale de Me Wade. Les sénégalais ont pris le temps d’analyser les événements froidement avec une précision chirurgicale, une telle situation qui a enfin mené à dénicher la vérité dans les profondeurs d’un parfum de règlement de compte politique pour le camp du « Sopi », et/ou de la marche normale de la justice dans le camp présidentiel. Voici le récit d’un jeu d’échec qui a perdu Karim Meissa Wade.
Tout est parti un 16 Avril 2018, le candidat du Pds à l’élection présidentielle Karim Wade venait à chaud, depuis Koweït City de s’inscrire sur les listes électorales, sans pour autant avoir la certitude de figurer sur ces listes, ce qui d’ailleurs, ferait de lui un candidat électeur aux prochaines joutes. Mais en même temps, son parti, selon des sources bien au fait du dossier, avait aussi fait quelques sacrifices pour permettre à son candidat d’avoir l’autorisation de se déplacer vers le Koweït. Quel était donc ce sacrifice? Réponse: Une participation timide à la journée du 19 avril où toute l’opposition devait sortir pour faire ressusciter le 23 juin 2011. Mais hélas les intérêts d’un camp qui cherchait à faire revenir son candidat d’exil avait primé sur la bonne marche de notre démocratie. Macky Sall avait alors poussé un pion à Karim Wade et à son père, qu’ils avaient dû gérer avec beaucoup de difficultés et d’incertitude. Le vote de la loi qui allait alors liquider définitivement Karim Wade était passé comme une lettre à la poste à l’assemblée nationale malgré un petit tintamarre de cirque. Macky Sall n’en est pas resté là, il a ensuite imposé à la famille Wade de rester sur la table du jeu d’échec, les observant avec attention et les pousser enfin vers une ultime faute. Le Chef de l’Etat devait alors gérer les communications entre Wade fils et Idrissa Seck d’une part, et l’intelligence politique de Wade père d’autre part.
Alors, qui ose encore dire que Macky Sall n’est pas une bête politique! Hier à la télé, le staff de la direction des élections est apparu pour faire le point sur la publication provisoire des listes électorales, un prétexte, qui cachait le message « parcoeurisé » que devait livrer le directeur de la formation et de la communication de la DGE, Bernard Casimir Demba Ciss, et qui n’avait rien d’une improvisation. L’avion du Président Macky Sall venait d’atterrir au tarmac de Yoff. L’homme avait fini d’éjecter Karim Wade de la table, et va maintenant faire face à Wade, dans un échange qui sera sans nul doute palpitant.
Le Pape du Sopi va sceller le destin de son parti, dans les jours à venir, loin de toute cacophonie, soit il danse sous le rythme de la mélodie du « Macky » soit il décide de choisir un autre candidat au sein de sa formation, et ses bases se rallieront à coup sûr, à plus de 70% aux prairies marron beige. À suivre …
La rédaction