Dakarmidi – « Vous avez capitulé grand pere et sur toute la ligne. Du temps où vous étiez fougueux, du temps où vous étiez plein de vigueur… Du temps où vos rêves d’être Président de la République du Sénégal hantaient vos sommeils. Vous étiez féroce, papi. Vous sautiez sur toutes sortes d’obstacles pouvant vous empêcher d’atteindre vos objectifs.
Vos mots sur les maux du pays se faisaient entendre partout et tout le temps. Vous disiez NON face à l’injustice et vos OUI avaient toute la légitimité. Maintenant que vous êtes devenu vieux, tout ce que l’on fait de vous, c’est de vous confier les plus sales besognes dans votre pays. Vous courbez votre nuque. Vous bénissez toutes les réformes déconsolidantes de notre démocratie.
Du haut de votre perchoir maculé du sang des martyrs du 23 juin, vous avalisez, à l’aune des faveurs et privilèges de la République, l’hypothèque de l’avenir du pays que vous avez failli diriger un certain 31 décembre 1980. Certainement Senghor le visionnaire avait senti la fébrilité de vos convictions et à porté son choix sur Diouf. L’histoire retiendra que votre âge avancé, qui est un catastrophe républicain, vous a plus rapproché de Mobotu que d’un Mandela qui a érigé sa légende personnelle ».
La rédaction