Dakarmidi – L’amicale des administrateurs civils du Sénégal a organisé une journée de réflexion sur la pléthore des partis politiques au Sénégal ce Samedi 17 février 2018 à Dakar. Un moment important qui a permis au président de l’amical M. Mamadou Ibrahima Lo d’affirmer qu’il est constant que le Sénégal est aujourd’hui une démocratie de référence dont la notoriété est un secret au polichinelle. Cependant avec 298 partis, il est temps de s’arrêter et de réfléchir sur la manière de réguler le jeu politique.
298 partis politiques au Sénégal
« Nous avons des appréhensions par rapport au déroulement de notre système démocratique avec une prolifération de partis politiques. Il est vrai que la constitution garantie la liberté d’association, et il n’est pas question pour notre amicale de préconiser une restriction de ces libertés. Toutefois, nous pensons qu’il est légitime au regard d cette affluence de formation et du nombre important de liste des candidatures qui sont enregistrés et rendent difficile l’organisation des élections au Sénégal et qui surtout grouille l’offre politique, de revoir les choses », laisse entendre M. Lo.
Pour Direct info, il estime qu’il est temps de trouver des solutions à cette problématique. À l’entendre, cela passera par des réflexions et c’est toute l’importance de la tenue de cette journée.
« La loi de 1981 qui régit les partis n’est pas appliquées »
Selon le président de l’AACS, la difficulté actuelle est que « c’est une loi de 1981 qui régit encore les formations politiques au Sénégal. Honnêtement, je peux dire que cette loi n’est pas appliquée car si tel est le cas, beaucoup de partis seraient dissolus. Je me demande si on peut continuer toujours dans cette dynamique avec une réglementation qui est à la traine par rapport à l’évolution politique du pays ? Est-ce qu’il n’est pas temps de réfléchir sur comment moraliser la vie politique sénégalaise en regardant comment les partis sont financés et instituer un instrument de financement de ces partis afin d’assainir le jeu démocratique ? » toutes ces questions agitent au-delà d’une circonscription électorale, mais la société dans sa globalité.
Pour M. Lo, leur démarche a un soubassement totalement neutre. D’ailleurs c’est pourquoi il privilégie un format plus intellectuel que politique.
A cette journée, ils n’ont invité que les représentants des deux parlementaires de la majorité et de l’opposition et le représentant du pôle des non-inscrits à l’assemblée nationale. Ils ont procédé ainsi car ils ne voulaient pas que le débat soit rusé et aussi ils auraient souhaité donner au final des conclusion s citoyennes sur ces questions.
La Rédaction