Responsable politique du parti présidentiel, M. Imaïla Kébé évoque avec nous certains points saillants de l’actualité . Le membre du Mouvement National des Cadres du PASTEF (MONCAP) qui a été l’invité d’une télévision de la place, se veut partisan chevronné d’une presse libre, indépendante, véritable symbole d’une vitalité démocratique. Sur ce, il invite l’Etat à une approche emphatique pour juguler les problèmes qui assaillent ce secteur clef que sont les mass médias.
Journée sans presse
Cette journée a provoqué un tollé général. Mais, moi, je suis partisan d’une presse libre, indépendante, non partisane, symbole d’une véritable vitalité démocratique. Malheureusement au Sénégal, certains médias sont contrôlés par des lobbies, des groupes de pression et autres politiques. Le paiement des redevances et impôts est à l’origine de tous ces problèmes constatés depuis un certain temps. Mais, je vois que le problème est beaucoup plus profond car au Sénégal il ya l’absence d’un modèle économique viable pour ce qui concerne le secteur des médias. On a arrêté certaines conventions avec les médias pour faire, ne serait-ce que, l’état des lieux. Il est temps de corriger les impairs. Au Sénégal, il n’ya pas de pression comme veulent le faire croire certains. Alors j’invite l’Etat à adopter une approche emphatique pour juguler ces impairs. Dieu sait que beaucoup de gens ont eu à bénéficier des grâces du pouvoir sortant par ce qu’ils avaient comme seule et unique mission: insulter et d’injurier le Président Ousmane Sonko. Le dénigrer au quotidien, c’était le mot d’ordre reçu d’en haut.
Abrogation de la loi d’amnistie
La question est de plus en plus agitée. Certains l’ont soulevée dans le dessein de voir la lumière faite sur ces nombreuses personnes ayant perdu la vie. Il fait savoir que c’est la Coalition présidentielle d’antan, le Benno Bokk Yaakar, qui avait précipité le vote de cette loi. Nous, on n’a encore la majorité au niveau de l’Hémicycle pour faire quoi que ce soit. C’est donc une question hors de portée pour les partisans du régime en place.
DPG du PM Sonko et dissolution de l’AN
On est entrain de franchir une nouvelle étape. Les députés sont convoqués en plénière pour changer le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Depuis un bon bout de temps, l’institution n’était pas en règle et c’est ce qui explique ce retard. Si la loi est promulguée, le Premier Ministre Ousmane Sonko va, sans anicroche(s), faire sa Délégation de Politique Générale (DPG). Je ne vois pas pourquoi ces gens-là veulent faire dans la précipitation. Les Premiers ministres Macky et Abdoul Mbaye sont restés 7 et 6 mois respectivement avant de passer à l’acte. On ne peut pas faire de DPG dans une Assemblée nationale qui n’est pas en règle. Pour ce qui est de la dissolution de l’institution, le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a, aujourd’hui, les clefs en main. Je dois dire que tout pouvoir doit avoir le levier de l’Assemblée nationale pour dérouler sa politique convenablement. Aujourd’hui, la Constitution lui permet de dissoudre cette Assemblée Nationale.