(Avec yop.l-frii.com) – Tidjane Thiam, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Un tribunal d’Abidjan a décidé de le retirer de la liste des électeurs. La justice affirme qu’il a perdu sa nationalité ivoirienne en 1987, lorsqu’il est devenu citoyen français.
La juge s’appuie sur une loi des années 1960. Cette loi dit qu’un Ivoirien qui prend une autre nationalité perd automatiquement celle de la Côte d’Ivoire. Tidjane Thiam, né à Abidjan, avait la nationalité française jusqu’en mars 2025. Il a renoncé à cette nationalité pour respecter les règles de l’élection, qui interdisent aux binationaux de se présenter. Cependant, le tribunal estime que cela ne suffit pas.
Les avocats de ce dernier ont défendu leur client. Ils ont présenté des documents prouvant qu’il était Français de souche à cause de son père. Selon eux, il n’a jamais perdu sa nationalité ivoirienne. Malgré ces arguments, la juge a maintenu sa décision et a exclu Tidjane Thiam de la course à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire.
Cette exclusion suscite beaucoup de débats dans le pays. Il n’est pas le seul opposant à être écarté de la course à la présidentielle. D’autres figures politiques, comme Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, sont aussi absentes des listes électorales à cause de condamnations judiciaires.
Ces exclusions inquiètent les Ivoiriens, qui veulent des élections justes et transparentes. Le PDCI et ses partisans dénoncent une injustice. Ils pensent que le pouvoir utilise la justice pour éliminer ses rivaux.
Il est également important de rappeler qu’à six mois du scrutin, la situation politique reste tendue. Le président Alassane Ouattara n’a pas encore annoncé s’il sera candidat pour un quatrième.
Quant à Tidjane Thiam, il promet de continuer son combat pour représenter son parti et défendre les droits des électeurs.
Les sympathisants du principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire sont appelés à manifester jeudi devant les tribunaux du pays après l’exclusion de leur candidat de la course à la présidentielle, les autorités prévenant que « le désordre ne sera pas toléré ».