À moins de 120 jours du Grand Magal de Touba, les urgences sont pressantes pour une ville sans eau depuis plusieurs mois et certaine de patauger au mois d’août prochain à cause d’un réseau d’assainissement chaotique. La visite du ministre Cheikh Tidiane Dièye, en charge de l’hydraulique et de l’assainissement, a servi de prétexte au Khalife général des mourides , à travers son porte-parole, de faire l’état des lieux et dégager des pistes de solutions.
De Cheikh Bass Abdou Khadre Mbacké, Cheikh Tidiane Dièye comprendra que Touba ne s’inscrit guère d’emblée dans la complainte. « Serigne Saliou Mbacké disait qu’ un État qui n’a pas encore fait 40 jours ne doit être assujetti à des requêtes ». Néanmoins, il demeure évident selon lui que les populations de la cité portent au nouveau régime un grand espoir. « Ce qu’elles ont fait pour vous et pour le President de la République et son Premier ministre sont assez significatifs et peuvent être considérées comme des dettes que vous ne pourrez jamais totalement éponger. Il s’agira juste de montrer sa bonne volonté et son engagement à leurs endroits ».
Une belle transition pour le chef religieux qui s’en ira faire un exposé clair sur les tares qui plombent le quotidien de la cité religieuse. « Touba est confrontée à trois difficultés majeures. Les deux sont l’assainissement et l’eau potable. La troisième difficulté renvoie aux routes bitumées qui sont malheureusement rapidement gâtées par la montée de la nappe phréatique. Une route bitumée dont la durée de vie est de 10 ans ne fera que 02 ans à cause de cette nappe. Nous savons que d’ici au grand Magal de Touba , ces difficultés ne peuvent être totalement jugulées. C’est impossible ».
Il poursuit. « Il faudra juste jouer au plus pressé dans certaines zones comme celle à hauteur de la mairie de Touba qui est une porte d’entrée. L’autre zone qui préoccupe c’est celle à hauteur de la mosquée de Janatu. Il s’agira de poursuivre les travaux déjà entamés par le Président Macky Sall pour amoindrir les difficultés. Le Khalife l’a aussi demandé de rappeler ce que Serigne Saliou avait dit au Président Abdou Diouf :’´mes inquiétudes ne vous seront communiquées que lorsqu’elles seront insupportables et elles ne seront uniquement celles ressenties par les populations ».