L’ancienne Premier ministre Aminata Touré a déploré dimanche sur la RFM le fait que l’Afrique qui compte 54 pays, n’ait pas produit de vaccins anti COVID-19, appelant à « redonner les moyens à notre pharmacie nationale pour pouvoir faire face ».
« C’est dommage d’ailleurs, qu’en Afrique, 54 pays, on ait pas produit de vaccins. Et cela doit être la priorité de l’Union africaine. C’est la souveraineté pharmaceutique d’une manière générale. La souveraineté sanitaire que l’on puisse produire sur place ce dont nos populations ont besoin », a plaidé l’ancienne Premier ministre de Macky Sall.
Selon Aminata Touré, au sortir de cette pandémie, il faut que le plan de développement sanitaire du pays prenne en charge la production de matériels sanitaire sur place et même des médicaments. « C’était tout le sens de l’initiative de Bamako, il y a plusieurs décennies. Il faut que notre pharmacie nationale, qu’on lui redonne les moyens de pouvoir faire face».
« L’Afrique doit se prendre en charge. Notre pays fait partie de l’Union africaine. Chaque pays ne pourra pas produire sont vaccin. Il faudra des accords. Mais nous avons de grandes universités. Il faut qu’on mette nos intelligences ensemble qu’on ait un institut continental de production de vaccins pour les maladies qui concernent notre continent», a proposé Aminata Toure devant le Grand Jury.
Pour rappel, le Sénégal et « l’Équipe Europe » se sont mis d’accord pour construire une usine de vaccins contre la COVID-19 et d’autres maladies endémiques. La production locale de près de 300 millions de vaccins contre la covid-19, est attendue au premier trimestre de 2022.