Alioune Tine, président d’Afrikajom Center, appelle au respect des procédures et à éviter les interdictions de sortie du territoire. Une responsabilité qui relève du juge dans ce contexte, d’après M. Tine.
Dans le cadre de la reddition des comptes, une interdiction de quitter le territoire national plane sur la tête de plusieurs dignitaires de l’ancien régime ? Abdoulaye Saydou Sow, ancien ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique, et Mamadou Guèye, ancien directeur des Domaines, qui devaient voyager avec l’Equipe du Sénégal de football comme membres de la Fédération (Fsf), ont été empêchés. Et pour le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, seul le juge peut dans ce contexte décider de qui a le droit ou non de sortir du territoire national.
Interdit de sortir du pays : Ablaye Sow lance un coup de gueule
«Il faut respecter les procédures et éviter absolument les interdictions administratives de voyager. Seul le juge peut dans ce contexte décider de qui a le droit ou non de sortir du territoire national. Il faut transmettre tous les documents utiles et nécessaires au juge, et lui laisser la liberté d’apprécier ou de parler de ces dossiers. L’Exécutif a d’autres chats à fouetter, notamment le bien-être et le tawfeex des Sénégalais», fait-il savoir. Alioune Tine, cité par Seneweb, souligne que la reddition des comptes dans le contexte du Jub, Jubal, Jubanti, correspond à une forte attente des citoyens sénégalais, «elle doit absolument être menée avec succès. Pour cela, il faut respecter les droits fondamentaux des personnes suspectées qui ont droit à la présomption d’innocence et ont également droit à la défense».
Député de la coalition Yewwi askan wi, Abass Fall, quant à lui, a estimé que les interdictions de voyage ne sont pas la priorité, il y a plus urgent. «Des gens sont bloqués à l’aéroport, on en parle. Il y a plus grave que ça et on n’en parle pas. Il y a des citoyens tués, personne n’en parle. La reddition des comptes aura bel et bien lieu. Je vous suggère de respecter les droits des personnes interpellées et si elles sont coupables, qu’elles rendent jusqu’au dernier centime», a-t-il déclaré hier lors de sa prise de parole à l’Assemblée nationale.