Le cas de l’avocat Juan Branco qui, malgré le mandat d’arrêt international émis contre lui, était présent à la conférence de presse des avocats de Sonko la semaine dernière, a été abordé. Aïssata Tall Sall et Abdou Karim Fofana ont qualifié l’acte posé par l’avocat de «lâche».
Le porte-parole du gouvernement de fustiger : «Si vous avez le courage de défier un Etat, vous devez faire face et subir les conséquences. Le Sénégal ne doit être la caisse de résonance d’un avocat en mal de reconnaissance dans son pays.» Abondant dans le même sens, Aïssata Tall Sall attaque Juan Branco : «Si dans un pays, je sais qu’un quelconque mandat m’attend et que je décide d’y aller, je décide d’affronter tout et d’affronter le mandat. Le simple fait de retracer par où il est passé prouve à suffisance l’acte de lâcheté. Parce que comment il est passé de la Gambie pour le Sénégal ? Certainement de la manière la plus clandestine, qui nous dit qu’il ne s’est pas déguisé. Pour quelqu’un qui prêche le courage et la témérité, je pense qu’il y avait meilleure posture.»
Pour ce qui est de la discussion avec la Gambie sur ce fait, la ministre des Affaires étrangères renseigne qu’ils ont «attiré l’attention des autorités gambiennes, sans leur reprocher quoi que ce soit». «Nous souhaitons à l’avenir qu’il y ait beaucoup plus de vigilance de ce côté-là», a-t-elle dit.