Dakarmidi – Le footballeur Karim Benzema conteste mardi devant la Cour de cassation la validité de l’enquête dans l’affaire de tentative de chantage à la sex-tape contre Mathieu Valbuena, dans laquelle il est mis en examen.
Mi-décembre dernier, la cour d’appel de Versailles a validé des écoutes litigieuses entre un corbeau, qui avait appelé Valbuena en affirmant détenir une vidéo intime le concernant, et un policier sous couverture qui s’était fait passer pour l’homme de main de Valbuena.
Karim Benzema, tout comme un autre des protagonistes du dossier, Karim Zenati, un ami d’enfance de Benzema, a formé un pourvoi en cassation, estimant que le policier avait utilisé des méthodes pousse-au-crime.
Dans son avis avant l’audience, l’avocat général préconise le rejet du pourvoi et donc pour la validation de la procédure, selon une source proche du dossier.
L’affaire avait débuté en juin 2015, lorsque Valbuena avait reçu un appel de cet inconnu. Le maître-chanteur proposait au milieu offensif de l’Olympique lyonnais de trouver un arrangement, sans évoquer le montant à payer, conduisant l’international français à déposer plainte.
Une négociation avait commencé entre un policier et l’escroc.
Un mois plus tôt, Djibril Cissé avait fait part à Valbuena de « murmures », en évoquant l’existence de cette vidéo supposément compromettante. Il a été mis en examen fin février.
La justice cherche notamment à savoir dans quelles conditions Djibril Cissé a pris connaissance de la vidéo incriminée, à savoir si il l’a seulement visionnée ou s’il l’a téléchargée sur son téléphone portable.
L’enquête avait permis d’identifier les cerveaux présumés de l’entreprise de chantage, Mustapha Zouaoui et Axel Angot, qui gravitent depuis des années autour des footballeurs, ainsi que le corbeau présumé, Younès Houass.
Zouaoui et Angot s’étaient ensuite tournés vers Karim Zenati, un ami d’enfance de Benzema, afin que l’attaquant du Real Madrid pousse Valbuena à payer, nous dit AFP.
Ils ont été mis en examen pour tentative de chantage ou complicité et participation à une association de malfaiteurs.
La Rédaction