Dakarmidi -L’artiste-chanteuse, Coumba Gawlo Seck estime que la tendance des musiciens sénégalais à verser dans l’afrobeat nigérian n’est pas « gênante », relevant le caractère universel de la musique.
Selon elle, « Il faut savoir fonctionner au rythme du temps. Un artiste ne peut pas dire qu’il est toujours ancré au mbalax. Un artiste, c’est aussi la curiosité, le changement de tendances, des duos, des échanges ». Avant d’ajouter, « aujourd’hui, faire une chanson en afrobeat, en funk, en reggae ou en saoul, cela ne gêne en rien, parce que la musique, c’est le partage, l’inspiration et diverses sonorités pour montrer à ton public que tu peux chanter dans tous les créneaux », a-t-elle souligné lors d’un entretien avec l’APS.
Coumba Gawlo Seck qui a repris en 1998 le titre « Pata Pata » de la diva sud-africaine Myriam Makeba (1932-2008), estime que « la musique est universelle, c’est un mélange de sonorités. Le mbalax est un mélange de sonorités parce qu’on y retrouve le +marimba+, le +kalimba+, la percussion, etc. ».
Cependant pour la diva le mbalaxx reste une musique traditionnelle. « Dans chaque pays, il y’a une musique traditionnelle à la différence que notre mbalax est une musique ternaire », a-t-elle expliqué. A n’en croire Coumba Gawlo Seck, c’est très difficile pour un Occidental, un Ivoirien ou un Congolais de danser le mbalax contrairement à la rumba qui a une facilité internationale.
« Les artistes férus de mbalax resteront toujours attachés à leur musique », a soutenu l’artiste-musicienne, soulignant à l’appui que son dernier album « Deeko nexal », du « mbalax pur et dur » a été bien apprécié par le public. Toutefois, a ajouté l’artiste, « cela n’empêche guère que je puisse faire autre chose ».
La rédaction