Dakarmidi – Lénine le grand leader communiste a déclaré quelque part que la violence était la seule vérité en politique. Sommes-nous en train d’expérimenter ce fait au Sénégal, avec l’APR ?
En effet, nous autres sénégalais démocrates épris de justice et de paix sommes survoltés par l’orgie de violence qui s’est emparée de la COJER, la structure des jeunes de l’APR qui tient en haleine tout le pays, et perturbe la quiétude des populations dont les villes et villages sont transformés en champs de bataille par les groupes rivaux de cette structure.
Il convient d’en étudier les causes et d’appeler le Président Macky Sall à prendre les dispositions qui s’imposent, d’autant plus que cette violence dont nous commençons à avoir marre menace même les fondements de la stabilité de son pouvoir, chose qu’il ne peut ni ignorer ni occulter, car, je suppose qu’en tant qu’ ancien militant de gauche, il sait fort bien que « La violence ne rend point un empire durable », comme l’a souligné le philosophe Sénèque.
En effet, et vu sous cet angle, il faut remarquer qu’en plus du président de l’APR la quasi totalité des leaders politiques qui gravitent autour de lui ont fourbi leurs armes politiques à l’école de la gauche, experte en manipulations, combines et autres manœuvres de déstabilisations, dès lors que l’enjeu est de se positionner, de contrôler ou de conquérir le pouvoir. Pour se convaincre de la capacité de nuisance de ses caciques du pouvoir maoïstes et autres, il faut juste se rappeler ces propos de Julien Freund qui campent à merveille leur état d’esprit : « il est indiscutable que le socialisme révolutionnaire (Blanqui, Marx, Sorel, Lénine) a été, avant le fascisme, le propagateur de la violence dans le monde contemporain », et ce jusqu’à présent.
Ce qui me désole à l’APR, c’est que le Président Macky Sall n’a pas encore obtenu de second mandat que déjà les querelles de positionnement pour sa succession ont éclaté, orchestrées par des leaders de grande envergure qui manipulent les jeunes pour leur faire porter des combats par procuration, bravant au passage les consignes de leur patron qui a aura vainement sifflé la fin de la pagaille, sans se faire entendre.
Ou, disons-le, il s’est fait entendre par le camp de la légitimité tirée de sa parole instituante, celui de l’actuelle responsable de la COJER, Thérèse Faye Diouf en l’occurrence, tandis que les comploteurs de l’ombre qui manipulent la partie adverse se contentent de déclarer placidement qu’ils, ou elle « condamnent le gangstérisme à l’APR » ! Qui parle se dévoile ; car je ne crois pas pour ce qui me concerne que ce mot soit conforme à la situation de la COJER, et puisse décrire clairement les actes de violences auxquelles se livrent ces jeunes. Un gangster est celui qui veut s’arroger par la force et la violence ce qu’il ou elle convoite, et qui est prêt à tout pour l’obtenir. L’enjeu ici étant le pouvoir, il va s’en dire qu’il convient de déterminer à qui profite le crime ?
Tout le monde se rappelle les vacances prétendument citoyennes du jeune Mame Mbaye NIANG rythmées par les bastons qu’il aura essuyées tout au long de son douloureux périple que ne réussiront même pas à adoucir les mélodies nocturnes de Youssou Ndour. Le Sénégal étouffant sous la fumée des grenades lacrymogènes dispersant les jeunes de la COJER en furie pressés de faire au pauvre Niang sa fête avait marqué son dépit, avant qu’il ne soit « sauvé » par un Macky Sall en colère au SEN de l’APR intimant aux responsables politiques incriminés à tort ou à raison de coller la paix au pauvre martyr.
Mame Mbaye Niang avait pu retrouver la paix.
Aujourd’hui la violence a repris de plus belle, animée rageusement par une Marième Thiam Babou dont la fougue et la détermination n’ont d’égale que les formidables moyens dont elle dispose pour vadrouiller partout où elle veut avec la presse, et faire filmer ses hauts fait de violence. Le débat que cette dame soulève avant l’inévitable bagarre qui clôt ses points de presse n’a rien à voir avec une quelconque campagne de mobilisation de militants. Au contraire, c’est la même ritournelle : « Thérése Faye Diouf est âgée, elle doit dégager de la tête de la COJER ».
Cela vaut-il l’accès de violence qu’elle sert à la face du Sénégal en totale défiance vis à vis des instructions de Macky Sall qui avait pourtant proclamé la fin du débat sur le renouvellement des structures de son parti ?
Marière Thiam Babou devrait en plus savoir qu’ « on perd son droit et sa force en employant la violence » et d’ailleurs, quel droit a-t-elle ?
Que je sache, le poste de la COJER où trône celle qu’on lui a désigné comme ennemie à abattre fera l’objet d’un renouvellement démocratique, quand celui qui y a installé Thérèse Faye Diouf l’aura décidé.
Maintenant il n’est pas dit non plus que c’est elle qui y sera élue, où pense t’elle contrôler suffisamment tous les membres pour s’en emparer ?
Autant de questions qui nous permettent d’ affirmer clairement qu’aujourd’hui, la violence propre aux loups de l’APR transfuges de la gauche déguisés en agneaux libéraux qui ont décidé de lancer la bataille de succession de Macky Sall, en utilisant des leviers dont ne disposent certainement pas leurs adversaires qui n’ont ni la même formation politique, ni la même stratégie encore moins le même empressement à remplacer le Président Macky Sall, comme les hyènes gloutonnes qui dévorent leurs proies vivantes, a pris ses quartiers dans notre pays.
A ces manipulateurs et autres lobbyistes de l’ombre, nous rappellerons simplement que « l’Etat, c’est nous », comme le disait fort à propos leur mentor Lénine.
Déjà à Ziguinchor, les adultes ont remplacé les jeunes sur le ring, en attendant que l’onde de violence s’étende à tout le pays en perspective de la confection des listes pour les Législatives.
Cela aurait pu rester un problème apéro-apériste comme au PS où le drame d’une succession manquée se joue sur fond d’intérêts hautement politiques et stratégiques.
Ce n’est pas le cas. Car le Président Macky Sall dirige aussi le pays.
Et nous avons dépassé l’époque du parti-état.
Il est donc inconcevable que l’APR sème lui-même les germes de la violence dans notre pays, au risque de le déstabiliser, par des combats de positionnement où seuls les intérêts des longs bras masqués qui ourdissent les complots dont ils sont les seuls bénéficiaires sont en jeu.
Macky Sall doit se rebiffer en conséquence. Et s’énerver d’abord contre ceux qui veulent lui succéder alors qu’il est toujours là, au risque de bruler notre pays, et lui avec.
Cissé Kane NDAO
Président A.DE.R
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