C’est effectivement la bonne question à se poser aujourd’hui. Notre continent va mal. La violence et la mort sont partout, jusqu’à dans nos rues, avec la corruption et la dictature.
Notre continent va mal, le boko haram tue nos frères, nos sœurs.
Notre continent va mal, trop souvent mal exploité.
Notre continent va mal, mais notre continent est riche.
Encore faudrait-il commencer par le commencement. La « vérité » que ferait d’Afrique, un continent pauvre, n’est rien d’autre qu’un postulat malhonnête qui ne peut se prévaloir d’aucune preuve. C’est donc une opinion fallacieuse.
L’Afrique est un continent riche, qui est doté, en effet, d’atouts naturels enviables : notre continent couvre 6 % de la surface terrestre et 20 % de la surface des terres émergées. Sa superficie est de 30 415 873 km2 avec les îles, une population de 1 186 178 000 hab. (2015), une densité 39 hab./km2, l’Afrique représente 16 % de la population mondiale en 2014.
Le continent est bordé par la mer Méditerranée au nord, le canal de Suez et la mer Rouge au nord-est, l’océan Indien au sud-est et l’océan Atlantique à l’ouest. Depuis l’accession à l’indépendance du Soudan du Sud en 2011, l’Afrique compte 54 États souverains (non inclus la RASD et le Somaliland).
L’Afrique est traversée, presque en son milieu, par l’équateur et présente de nombreux climats : chauds, humides, arides, tempérés.
En plus du soleil en permanence, l’Afrique possède différents types de végétation.
Les ressources minérales aussi ne manquent pas. On trouve en effet en grande quantité du charbon, du pétrole, de l’or, des diamants, du fer, du zinc et aussi de l’argile, du soufre et du sel.
Le continent est aussi connu à travers le monde pour sa faune sauvage exceptionnelle. Au nord du Sahara, moutons, chèvres et chameaux sont rois. La région Ethiopienne abrite antilopes, zèbres, girafes et grands singes comme le gorille. Au Kenya et en Tanzanie vous êtes assurés de trouver les « 5 grands » comme on les nomme ; c’est-à-dire les 5 grands mammifères que sont l’éléphant, le rhinocéros, le lion, le léopard et le buffle. Place aux reptiles avec les lézards et crocodiles mais aussi de redoutables serpents venimeux qui se trouvent dans toute cette zone Ethiopienne, dont le mamba, le python et le boa.
En plus des ressources naturelles nous avons des ressources humaines valides, des techniciens bien formés en tout.
Notre continent est riche, et encore une fois, il n’a pas besoin de la charité. On ne doit pas accepter, sous aucun prétexte, ou au nom d’une quelconque illusion d’optique, l’argument selon lequel l’avenir de notre continent dépendrait d’une quelconque aide, c’est plutôt le contraire. Nous possédons, comme je viens de le relever un peu plus haut, l’or et les ressources alternatives , donc le monde dépend de l Afrique pour tout les aspects possibles.
C’est donc avec la même rigueur que nous devons refuser de tendre la main.C’est avec le même courage que nous devons lutter contre la dictature, la corruption, le pillage de nos richesses, la guerre . l’extrémisme et l’oppression, à l’intérieur du continent.
Bien-sûr que la colonisation a eu des impacts négatifs sur notre continent.
Pour autant nous devons tous, nous tous, du Nord au Sud, de l’Est à Ouest , refuser de nous penser en victimes. Victimes de notre histoire, victimes de la colonisation, victimes de la mal gouvernance et responsables de rien.
Partout, malheureusement, on retrouve cette attitude fataliste. « nous sommes toujours exploité ; c’est l’Occident le responsable… ils ont la complicité de nos dirigeants. »Dans ce contexte de victimisation , plus personne n’est donc responsable du mal de l’Afrique, justement. Si telle est la réalité, il n’y a donc plus d’espoir.
Depuis la décolonisation, le continent tarde à prendre de l’altitude, et le problème du continent est souvent présenté comme étant un problème de dirigeants. Il faut admettre aussi que depuis 1960, on voit sur la scène politique africaines presque les mêmes personnes.
Teodor Obiang Ngema Mbasogo la Guinée Equatoriale avec 37 ans au pouvoir,
Jose Eduardo dos santos Angola avec 36 ans au pouvoir,
Robert Mugabe Zimbabwe 36 ans lui aussi au pouvoir,
Paul Biya Cameroun, 33 ans au pouvoir,
Denis Sassou Nguesso Congo brazaville , 31 ans au pouvoir,
Mswati 3 roi du swaziland , 30 ans au pouvoir,
Yoweri Mouseveni Ouganda 30 ans au pouvoir, Blaise Compaoré 26 ans au pouvoir avant de partir par contrainte,
Omar el Bechir Soudan 27 ans au pouvoir,
Yahya jammeh de la Gambie 22 ans au pouvoir.
Nous avons besoin d’une alternance générationnelle sur la scène politique. Et pour y arriver nous avons besoin de citoyens, d’intellectuels, de politiques, de femmes et d’hommes, osent ensemble être constructivement autocritiques. Il s’agit d’étudier les raisons de notre retardement et de prendre ses responsabilités dans la recherche de solutions concrètes. Nous avons tous une part de responsabilité, il faut oser dire que certains président africains trahissent le continent, que certains gouvernements corrompus et dictatoriaux sont indignes. Il faut avoir le courage de mettre en évidence nos problèmes dans le continent.
Nous avons des problèmes réels, par exemple l’éducation, le chômage, la pauvreté dans certaines localités, le pillage des ressources… Quand il s’agit de défendre les intérêts du continent nous devons avoir des; Thomas Sankara, Nelson Mandela, Cheikh Anta Diop, africains responsables et courageux qui refusent la dictature et la soumission et développent une attitude fondée sur les intérêts du continent.
Mais les mots ne changent pas, les idées a elles seules ne changent pas, pour que le changement soit effectifs en plus des mots et des idées il faut de l’engagement, une volonté commune. Il faut travailler ensemble: des femmes et des hommes déterminés et engagés qui, ensemble, brisent les cloisonnements et travaillent à des projets communs. La démocratie dans les pays, la liberté, l’éducation pour tous, protection des mineurs, , la résistance aux extrémistes religieux qui fracturent nos cohésions. Plus fondamentalement, il faut lutter ensemble, et pratiquement, contre la dictature, la corruption Là commence le mal de l’Afrique.
Oser le progrès, commencer à mieux s’investir dans le continent, encourager les jeunes a rester dans le continent, nous avons des terres, cultivons les, nous avons les ressources naturelles alternatives, commençons à mieux les exploiter plutôt que d’observer et de blâmer cet autre, qui nous exploite.
Notre continent est riche, nous pouvons le faire avancer si nous changeons les comportements. Si nous avons été exploité c’est que nous étions exploitable. Cela commence en chacun de nous : mettre de l’ordre dans le continent et refuser que le fatalisme nous aveugle et nous empêche de voir plus loin que les clichés d’un continent agonisant.
Demain ma vie en Afrique peut être meilleur si je m’y engage !