Dakarmidi – La situation tragi-comique que vit mon pays du fait de l’agitation hystériquement épileptique d’une partie de nos concitoyens me fait penser à cette histoire drôle en bandes dessinées que je lisais durant mon adolescence : LES RIGOLUS CONTRE LES TRISTUS.
Ces deux camps étaient en conflit permanent. les rigolus étaient tout le temps hilares et les tristus toujours ténébreusement tristes.
Dès qu’un tristus était capturé par les rigolus il devenait automatiquement rigolus, et vice versa.
Chez nous, dans la blogosphère les héros et autres guerriers sont ceux là qui sont ancrés à mort dans l’opposition, en éruption colérique permanente engendrant une diarrhée toxiquement mortelle pour toute oreille bien éduquée. Ces nouveaux chevaliers du net, auréolés d’ une gloire virtuelle,
en viennent à développer ainsi l’autre maladie qui accompagne souvent ce déluge d’insanités à l’endroit de leurs concitoyens qui ne partagent pas leur combat, le délire paranoïaque. Tout le monde leur en veut. ils voient des complots partout. Ils déjouent des guet-apens chaque jour et cela ne fait que décupler leur rage. ils se voient tout beaux. ils sont fiers. Car leurs amis apprécient leur débauche de haine et de méchanceté. Ils ont raison. Car on les complimente on les encourage.
ILS EN VIENNENT A VOIR LE MONDE SOUS LE PRISME DÉFORMANT DE LEUR VÉRITÉ, LEUR PROPRE VÉRITÉ; TOUS CEUX QUI NE PENSENT PAS COMME EUX, TOUS CEUX QUI NE FONT PAS COMME EUX SONT MAUVAIS.
Ce sont eux qui incarnent l’honnêteté, l’intégrité morale, la probité. C’est ce qu’ils croient.
Il en est ainsi pour eux. ils jouissent d’une aura 2.0 qui demande chaque jour encore plus son flot de haine, d’imprécations et de condamnations urbi et orbi des adversaires désignés comme ennemis du peuple.
Heureusement qu’ils ne sont pas à la tête de notre pays, comme en Guinée le fut Sékou Touré, dont les discours fleuves étaient suivis de condamnation à mort exécutées illico.
Ce sont de piètres show men, en plus. Nous avons eu les Dadis show. Et nous avons bien goûté leur fin.
On me rapportait que les trois quart de demandeurs d’asile sénégalais pour la Belgique étaient homosexuels. Je ne savais pas que nous comptions autant de pédés parmi nous. Tout comme que pour un statut de réfugié politique on était prêt à brûler son pays…
J’ai choisi de répondre à l’appel de mon pays pour ce qui me concerne, en toute liberté. Et de travailler pour l’émergence de ma nation.
Ils sont nombreux ceux qui travaillent pour ce peuple, notre peuple avec toute la rigueur et l’intégrité morales sans lesquelles nul ne peut se prévaloir de la première qualité d’un leader quelque soit son domaine : l’exemplarité.
Depuis quand est-il un crime de collaborer avec un régime politique, de le soutenir et d’être un acteur d’envergure de la mise en oeuvre de la politique définie par le chef de l’Etat?
Aux USA justement, tout le monde sait que le Secrétaire d’Etat américain John Kerry était le challenger de Barack Obama à l’ élection présidentielle américaine.
Il a servi son pays sous ses ordres, avec efficacité, avec loyauté.
Il est temps que nous soyons honnêtes avec nous-mêmes. Et que nous cessions de faire comme s’il y avait une vie d’acteur politique différente d’une vie sociale de tous les jours. Quand on se rencontre aux cérémonies et durant les événements, nous nous embrassons fraternellement, nous partageons les mêmes résidences d’hôtes, et nous mangeons ensemble aux mêmes tables.
Le pouvoir ou sa conquête vaut-il que nous incendions ce pays ?
Pour ma part, cette situation me fait penser aux Confessions de Jean Jacques Rousseau quand il déclarait » (…) J’ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n’ai rien tu de mauvais, je n’ai rien ajouté de bon ;(…) J’ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l’être, jamais ce que je savais être faux. (…) »
Nous nous prévalons d’être tous musulmans, et talibés des confréries fondées par des exemples de dévotion, de citoyens et d’acteurs politiques politiques modèles qui ont lutté pour leur pays, et ont contribué à son indépendance et à la liberté de culte sans verser dans la violence de quelque nature qu’elle soit.
Il est important que nous en revenions aux valeurs qui sont les nôtres. C’est comme cela que nous changerons ce pays. Démocratiquement. Car quoiqu’il en soit, c’est le peuple qui choisira librement celui qui conduira son destin.
Et une campagne électorale argumentée par l’insulte et l’impolitesse n’a jamais été couronnée de victoire chez nous. Et elle ne le sera jamais.
Cissé Kane NDAO
Président A.DE.R
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