Trente ans aprés l’accident d’un camion citerne contenant de l’ammoniac, vingt ans aprés le naufrage du joola, dix ans aprés le terrible accident de la route à Sagna , qui s’était soldé par la mort de 25 personnes, cinq ans aprés le drame de Bententy, personne ne semble avoir retenu les leçons.
L’histoire des accidents macabres de notre pays s’arrête de bégayer, elle se répète, et cette fois-ci avec la disparition de 50 compatriotes dans cette paisible bourgade de Sikilo, à quelques encablures de la ville de kaffrine.
Le président de la république s’est immédiatement rendu sur les lieux du sinistre, non sans annoncer la tenue d’un conseil interministériel qui a finalement accouché de 22 belles mesures.
Le hic, c’est que c’est comme ça que ça se passe au lendemain de toutes ces tragédies avec des résolutions qui ne seront appliquées que pendant 3 jours.
Espèrons que pour ce cas précis, les responsabilités de ce tragique accident ne seront pas seulement imputées aux deux jeunes chauffeurs, elles vont au delà, et celles des services de l’état du sénégal sont déjà établies.
On peut citer le centre de contrôles techniques des véhicules, qui délivre des visites techniques de complaisance, les forces de sécurité qui sont censées contrôler ces véhicules, la direction de la prévention routière, la douane qui laisse entrer ces véhicules, les clients etc…
Une prise de conscience collective s’impose à tous, à commencer par cet État, garant de la sécurité des personnes et de leurs biens, cet État dont certains de ses membres sont épinglés par le dernier rapport de la cour des comptes à propos de la gestion des fonds du covid, cet État qui a délibérément vendu la moitié du foncier de l’hôpital de référence Aristides le Dantec qui était lui aussi destiné à recevoir des rescapés de ce genre d’accident .
Bounama SOW