Dakarmidi – Dans un passé très récent, je me rappelle quand on était au lycée et même partout dans le pays, on se conformait a la règle, (Goor ngi si Goor gnii djiguenne gni si djiguenne yi.) les hommes avec les hommes les filles avec les filles, la distinction de deux camps était nette et claire.
Mais actuellement cette distinction est désuète, encore faudrait-il identifier les hommes des femmes, tellement la ressemblance est hallucinante.
Je me rappelle au collège et plus tard au lycée on se divisait toujours en deux camps distincts dans la cour, comme pendant les heures de cours.
L’univers des hommes (stade) et l’univers des filles(marché).
Les mecs évoquaient les résultats sportifs du week-end (« Eh, t’as vu le match du grand barca…je t avais dit que yekini est plus fort… ) en prenant le cafè, alors que les filles discutaient mode (« Génial ton haut, on dirait celui de viviane ou coumba gawlo…).
Mais voilà, les deux camps étaient d’une certaine manière bien délimités.
Aujourd’hui, c’est peu dire que les choses ont changé, que les lignes ont bougé, vous pouvez tomber à la buvette sur un groupe de filles et les entendre débattre savamment du combat de modou lo, du match de neymar.
Et à côté les hommes parlent de fashion, ils sont devenus esclaves de la mode, se comportant comme s’ils étaient en compétition de Fashion Week.
Les cours des lycées et universités sont transformés en podium ou chacun fait son show, des défilés incessants pour exhiber son corps, son Jean bien serré et même son body collant.
Sans aucune fierté, sans aucune gêne, les hommes ont pris la places de filles et parlent même comme elles.
Dans cette situation ou les hommes se comportent comme des fillettes autant sur l’habillement que sur le langage.
Soyons clair, le jour où l’on pourra enfin venir a l’école avec une mini jupe pour homme, le Sénégal aura fait un grand pas en avant. Non?
Papa Makhtar Diallo, activiste, auteur, president du mouvement citoyen les « indignés » du Sénégal
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