Dakarmidi – Le Rapport de la fondation Friedrich Ebert Stiftung intitulé « Les défis et enjeux sécuritaires dans l’espace sahelo-saharien », rendu public hier, pointe la « Diversité Confrérique et la multiplication des partis politiques » comme source de conflit social.
C’est une position que je ne partage pas pour plusieurs raisons.
L’Islam Confrérique reste le meilleur rempart que nous avons contre l’extrémisme. Cet Islam, par ceux qui l’ont incarné, n’est que tolérance et acceptation sociale. Aujourd’hui, à voir les discours et actions des autorités Confrériques, on peut affirmer que le dialogue est plus que jamais d’actualité.
La récente disparition de CHEIKH AHMED TIDJANE SY AL MAKHTUUM a permis d’apprécié cette cohésion sociale dont nous, seuls sénégalais, avons le « secret ». En Février 2016, les caricatures du magazine J.A avaient été une occasion saisie par notre peuple, confrérie et religions confondues, pour montrer au monde notre solidarité et notre commune volonté de protéger notre patrimoine national.
Cependant, les menaces sont présentes et ne sont certes pas portées par les confréries. Les tendances Salafistes, parfois en désaccord avec nos réalités socioculturelles restent la principale menace. Ce que le rapport (extraits paru dans la presse) devait pointer du doigt.
Toutefois, il convient de situer certaines responsabilités qui doivent permettre notre pays de rester le havre de paix qu’il a toujours été.
L’Etat doit protéger le l’Islam confrérique en le mettant hors des manœuvres politiciennes qui, à termes, peuvent décrédibiliser certains de ceux qui l’incarnent. L’attitude d’un Etat responsable.
Parallèlement les autorités Confrériques doivent comprendre les enjeux sécuritaires auxquels la société Sénégal fait face et éviter tout ce qui, par leurs actions propres, pourraient entacher la « sacralité » de leur message et ouvrir une brèche à tous ceux qui pourraient être tentés de s’en prendre à sa structure.
Le Sénégal s’identifie à ses confréries qui, fondamentalement, ont été de tous les combat pour le progrès social. C’est une impérieuse nécessité politique que de les protéger en adoptant une attitude responsable à tous les niveaux de la société.
Mouhamadou Lamine Bara LO
Coordinateur Convergence du BAOL