Dakarmidi – Mes chers compatriotes !
Dans mon ouvrage intitulé « Pétrole et gaz du Sénégal : chronique d’une spoliation », j’ai consacré un long paragraphe sur la situation de l’administration fiscale et les mauvaises pratiques qui y prévalent.
Des développements sur les tares de l’institution présidentielle, sur des manquements ministériels, sur l’inféodation du parlement, sur les problèmes de la justice et la magistrature, sur la passivité des citoyens face aux dérives des élus etc.
La posture de leader politique d’un type nouveau que nous revendiquons nous amène à faire un diagnostic de tous les segments de la société et de l’administration du service public en en dénonçant les tares.
Je n’ai consacré que quelques lignes aux problèmes de la presse, loin d’en refléter l’ampleur réelle. Et voilà qu’une certaine meute se déchaine, jouant faussement aux offensés, alors qu’eux mêmes savent, mieux que quiconque, que la situation de la presse, dans notre pays est déplorable.
A ces censeurs d’un autre âge, je rappelle que nul ne peut empêcher PASTEF-LES PATRIOTES de donner notre opinion sur la presse, qui est un service public dont les concessionnaires sont tenus, au même titre que tous les autres, au respect de règles établies.
Ceux qui tentent ces manœuvres savent bien que je ne loge pas tous les journalistes à la même enseigne puisqu’à force de collaborer avec la presse, j’ai fini par m’y faire des connaissances envers lesquelles j’ai beaucoup d’estime et de respect et dont je loue le professionnalis
me, l’intégrité et l’objectivité. Ils sont nombreux et nul besoin de les citer ici. Le tribunal de leur conscience leur suffit comme juge. Et les Sénégalais les connaissent.
Par contre, je maintiens l’intégralité de mon propos que je réaffirme ici :
– une bonne partie de la presse est aujourd’hui totalement inféodée au pouvoir d’Etat et aux avantages de tous genres qu’il procure ;
– Certains patrons de presse ont totalement dévoyé et piétiné le cahier des charges qui détermine les règles à respecter pour l’exploitation de fréquences ;
– beaucoup de patrons de presse se dotent d’organes comme d’un moyen de pression de propagande ou de positionnement auprès du pouvoir d’Etat,
– certains médias (sites, quotidiens, télés et radios) sont de simples officines du parti au pouvoir, relayant jusqu’aux procès-verbaux d’audition d’opposants ou organisant un lynchage en règle contre ceux-ci sans leur donner la possibilité de présenter leurs versions ;
La liste peut être longue, très longue. Et le SYNPICS ne me démentira guère. Sur leur invitation, j’ai participé à la marche organisée il y a, à peine, vingt jours. Leur diagnostic était sans appel sur la situation de la presse au Sénégal.
Chaque corporation regorge de personnes intègres et imbues de valeurs et de principes. Mais, combien de fois n’a-t-on pas entendu des clichés sur les magistrats, les douaniers, les enseignants, les agents des impôts, les policiers, les politiciens (tous pareils)… ? Tous les services publics sont passibles du jugement des citoyens. La presse ne saurait y déroger.
Ce n’est pas parce que les journalistes ont un accès facile au micro ou à la plume que tous les autres qu’on acceptera un dictat, une censure psychologique sur toute critique du fonctionnement du « SERVICE PUBLIC DE L’INFORMATION ».
En conclusion, ma conviction est que, pour certains d’entre nos amis journalistes qui « s’offusquent » (les plus téméraires parmi se sont même permis des appréciations sur un livre qu’ils n’ont pas encore lu) tout ceci participe d’un dessein : tenter d’esquiver le débat et essayer de noyer la portée qualitative de l’ouvrage éclairage sur le pillage de nos ressources dont ils devraient pourtant se saisir plus aisément.
POUR NOTRE PART, RIEN NE SAURAIT NOUS DETOURNER DE L’ESSENTIEL.