Dakarmidi – Après le tollé soulevé par la programmation des REHFRAM 2018 à Dakar, qui ont été finalement annulées face à la levée de bouclier de certaines associations religieuses comme l’ONG Jamra, la lucidité doit être de mise.
Car, retenir toutes les forces négatives qui secouent notre environnement, censurer toutes les us et coutumes venues, d’ailleurs serait difficile voire impossible. Après avoir bien étudier les différentes émanations de ces agressions, il nous sera aisé de trouver des solutions idoines face à cette mondialisation galopante des valeurs morales.
La fuite des francs maçons n’est qu’une stratégie de survie. Ils ont reculé pour mieux sauter, car connaissant leur perspicacité et les moyens colossaux qu’ils détiennent, il serait naïve de penser qu’ils vont abandonner ainsi la bataille de Dakar, sans combattre. Et puis, ils n’ont pas choisi notre capitale par hasard, ils ont des hôtes, des membres autochtones influents qui les avaient conviés ici.
De plus, avec la mondialisation à laquelle aucune société ne peut échapper, l’enfermement et le rejet ne seront pas suffisants pour sauvegarder nos traditions séculaires. L’internet et les chaînes câblées ont envahi nos demeures diffusant à longueur de journée des films et émissions de télé-réalité qui n’ont comme soubassement que l’incitation à la dépravation des mœurs, la démystification de l’homosexualité et l’adoption de mode de vie à l’occidentale.
Toutefois, les solutions de sortie de cet imbroglio social sont bien existantes. En premier lieu, il faut une redynamisation de nos foyers anti-invasions qui ont bien survécu face aux coups de boutoirs de la colonisation.
Nos « daaras », socles de notre résistance, doivent être revalorisés pour que le savoir soit à la portée de tous, sans distinction, ni appartenance religio-confrérique, pour sauver le Sénégal. L’enracinement devient alors une demande sociale.
Cheikh Ibrahim Diallo
Chef religieux, président du PJD