Dakarmidi – Je n’ai pas lu le rapport de l’OFNAC. Toutefois, les mots-clefs du titre nous interpellent autant sur le contenu que sur les perspectives de l’institution et du régime qui l’a mise en place.
L’OFNAC ne « mesure » pas le niveau de corruption, ne l’evalue pas et, en réalité, ne se tourne pas vers les acteurs décisifs de la corruption.
L’étude de perception vise a améliorer une offre et un positionnement. La finalité n’est pas forcément d’être bon, mais d’avoir les atours de la bonté, de se faire considérer comme tel.
En l’espèce, on est tenté de dire que l’OFNAC, c’est-à-dire le régime en place, cherche moins à circonscrire la corruption et à l’endiguer, qu’à saisir et modeler la perception qu’en ont les populations afin qu’elle pèse moins dans son passif.
Quel est l’intérêt pour l’Etat de spéculer sur ce que pense un citoyen, peu instruit des enjeux, de la corruption si son rôle, lui qui est délégataire de souveraineté et au fait de son poids dans nos contreperformances, est d’agir sur les acteurs et leviers qui concourrent à son effectivité?
À défaut de vouloir jouer sur la perception et non sur la réalité effective de la chose, une telle démarche est vide de sens, sinon pour un régime qui veut se laisser aller à la propogande et la manipulation.
À la lumière du traitement de certains dossiers et des coudes du Président Macky SALL qui pèsent si lourdement sur certains rapports, il est clair que ce régime fait peu de cas de la corruption.
Il n’y a pas, alors, occasion de se faire divertir. Il urge d’accompagner les Sénégalais dans leur volonté de changement qui passe, avant tout et dans le cas présent , par une alternance politique dont ils ne cessent de manifester leur ouverture à propos.
Mouhamadou Lamine Bara LO
Coordonnateur CONVERGENCE DU BAOL
Mankoo Taxawu Senegaal