Dakarmidi – Aucune notion, aucun concept ne peut faire l’objet d’une étude sans un préalable. La politique n’échappe pas à cette exigence faisant qu’on est obligé de la définir avant toute autre chose. Avant de préciser ce qu’est la politique, voyons d’abord ce qu’elle n’est pas.
Le mot « politique » a défini au cours des dernieres années tant de pratiques diverses qu’il revêt encore pour le grand public un sens bien particulier : « l’utilisation de procédés malhonnêtes mettant en œuvre des entités iniques en vue de l’accomplissement de desseins égoïstes parmi lesquels l’acquisition illicites de biens matériels et l’exploitation, sont les plus manifestes ». Or, là n’est pas la politique ! La véritable politique n’a rien d’égoïstes !
De nos jours, la conscience collective ne perçoit de la politique que les caractères que les politicards lui ont attribués. Certes, les pratiques des politicards jettent opprobre et crainte sur la politique et font croire que la politique est toujours négative, malsaine. En conséquence, ils contribuent même à l’avilissement continuel de cette dernière. Mais qui sont ces politiques qui ternissent la politique au Sénégal ? La politique a aujourd’hui une très mauvaise réputation, et l’homme politique a tort ou a raison est caricaturé d’ou même cette métaphore. «Présente moi un politicien honnête et je vous présente des prostituées vierges.»
Comment en est-on arrivé là ?
Depuis le multipartisme, nous avons assisté à la création de plus de 200 partis politiques légalement constitué au Sénégal. Mais malheureusement plus le nombre augmente, plus la qualité des hommes diminue.
Les partis naissent sans idéologie, et de plus en plus les hommes politiques se ressemblent. Ils ont les mêmes contradictions, et les mêmes tares et en plus la majorité d’entre eux ont déjà était militant dans un parti, et ce qui sans doute explique les similitudes dans leurs démarches.
Ce qui demeure troublant c’est cette attitude consistant a quitter une formation politique pour créer sa propre formation dans le seul but de pouvoir bénéficier des avantages liées a la création d’un parti politique. On voit de plus en plus des hommes qui quittent une formation politique et tirent sur ladite formation mais les hommes en question reviennent avec leurs propres partis en nouent des alliances avec ses » frères ennemis »
On ne comprend plus rien sur eux, avant-hier ils étaient des frères, hier des ennemis et aujourd’hui des alliés.
Nombreux sont aujourd’hui les sénégalais qui se demandent pourquoi les hommes politiques sont si défaillants? Et la politique si singulière? En-effet rien ne change dans leurs démarches, au pouvoir ils se partagent le gâteau et travaillent a se consolider, dans l’opposition ils travaillent a s’unir pour conquérir le pouvoir. A aucun moment ils travaillent pour l’intérêt suprême de la nation.
Les mêmes caractéristiques, l’amour du pouvoir pour le pouvoir et l’absence caractérisé de courage et d’idée novatrice le point commun des carriéristes opportunistes qui ont fait de la politique un métier. Même s’ils sont des centaines, les politiques, ils ne sortent pas des 3 catégories:
Les usurpateurs d’identité, les réactionnaires, les vendus… Les usurpateurs,
ce sont tous ces politicards démocrates, ou ceux qui se disent démocrates et qui passent leurs temps à exclure leurs responsables pour délit d’opinion. Ils défendent la liberté d’expression et n’acceptent pas la divergence d’opinion.
Les réactionnaires
Ceux sont tous ces gens qui du jour au lendemain se sont réveillés un bon matin et ont décidé de créer un parti politique, ainsi leurs partis n’ont pas été crées à la suite d’une prise de conscience sur la situation économico-sociale du pays, prise de conscience qui devait aboutir sur la mise en place d’un projet de société alternatif.
Ils sont nés à la suite d’une réaction consécutive à une situation que leurs leaders avaient jugée injuste.
Que cela soit l’APR, REWMI, Grand Parti, Pastef etc, tous ces partis sont nés d’une réaction consécutive à une situation que leurs leaders avaient jugée injustes, par réaction ils ont crée un parti.
Les vendus
Ceux sont les plénipotentiaires des partis qui pour de l’argent ont trahis leurs responsables et ont créer et ou revendiquer le parti.
Souvent c’est en complicité avec le gouvernement en place qui pour affaiblir un parti, finance la dissidence et même organise une assemblée generale pour destituer le vrai leader au profit d’un opportuniste, là aussi les exemples ne manquent pas, aj pads…
Quelle est donc l’éthique de ces politicards ?
Il convient de l’expliciter, car les médias leur donnent actuellement la parole avec une complaisance telle qu’ils leur attribuent ainsi le monopole de la vérité. L’éthique des politicards est très particulière. En effet, ceux-ci
croient agir en toute impunité en faisant appel à leurs « bonne
conscience » à œuvrer ainsi. En réalité ils justifient leurs actes par une « éthique » qui leur est propre et dans laquelle les notions de bien et de mal sont identiques.
La confusion entre la politique (qui est positive) et les politicards (négative),
et le dénigrement qui en résulte, sont confortés par l’attitude même de certains.
Ce qu’est la politique en réalité. A présent il faut considérer la politique pour ce qu’elle est en réalité. La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d’autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d’individualités et/ou de multiplicités.
C’est dans cette optique que les études politiques ou la science politique s’élargissent à tous les domaines d’une société (économie, droit, sociologie, etc.) ;
dans une acception beaucoup plus restreinte, la politique, au sens de Politikè, ou d’art politique se réfère à la pratique du pouvoir, soit donc aux luttes de pouvoir et de représentativité entre des hommes et femmes de pouvoir, et aux différents partis politiques auxquels ils peuvent appartenir, tout comme à la gestion de ce même pouvoir ;(wikipedia). La politique repose sur des idées. La politique n’est qu’un moyen pour faire avancer les choses dans le bon sens, et non une fin en soi.