e journaliste Pape Alé Niang estime que l’urgence, la seule, c’est de déterminer vite la date de l’élection présidentielle pour éviter le chaos institutionnel riche d’incertitudes qui se profile au-delà d’un horizon daté dans le temps (le 2 avril prochain).
« Mais que restera-t-il de la République après cet épisode inédit où la volonté égoïste d’un homme et des intérêts nombrilistes de son camp, de son clan, ont conduit à rompre pour la première fois de l’histoire institutionnelle du Sénégal un processus électoral en pleine campagne ? », s’interroge Pape Alé Niang.
Pour lui, une loi d’amnistie, une subite générosité d’un esprit plutôt abonné et naturellement incliné à la répression, à la méchanceté, aux assassinats, aux disparitions, aux emprisonnements, relève ou de la naïveté ou de l’inexpérience, ou alors des deux.
« C’est maintenant qu’il découvre la nécessité de réconcilier ce pays. Pourtant, cela fait deux ans que nous le lui conseillions, que nous l’exhortions à ne pas écouter ces gladiateurs obstrués qui l’enferment dans la solitude du pouvoir écrasant, insolent et arrogant. La solitude du pouvoir, ce n’est pas ne pas être entouré. La solitude du pouvoir, c’est d’être mal entouré. C’est considérer tous ceux qui ne sont pas d’accord avec les actes que vous posez, comme des adversaires politiques encagoulés ou d’éternels aigris condamnés à vociférer », ajoute-t-il.