Dakarmidi – cher ami,
J’ai lu, avec toute l’attention nécessaire, ta correspondance, montrant encore une fois, le respect et l’admiration que j’ai pour toi. J’avoue cependant être déçu par la légèreté de tes arguments et le manque d’objectivité que tu arrives à peine à cacher. C’est vrai, nous sommes jeunes et nous devons nous parler. Cependant, le langage de vérité doit être érigé en règle. Nous devons surtout éviter d’emprunter le faux pour dévier la jeunesse de ses véritables objectifs.
Les chiffres sont là, et quand ils s’expriment, les fausses allégations doivent se taire. Notre économie part d’un taux de croissance de 1,2% en 2012 à celui de 6,7% en 2017 : où se trouve la catastrophe économique que tu veux faire porter à la jeunesse ?
Mon cher ami, quand toi et ton mentor aveuglé par le fauteuil présidentiel, avaient perdu confiance à Benno Bokk Yaakar qui n’avait pas pour vocation d’être votre tremplin, vous aviez demandé le divorce ; cet acte, mon cher, je l’avais salué. Quand aujourd’hui, après cinq ans de salaire, de primes et de prébendes, tu accuses l’assemblée nationale de faillir à sa mission, les jeunes te diront « mais Ki koumou yap ? »
Opposes toi mon cher, mais saches que la jeunesse à compris ton jeu et celui des siens. Comment veux-tu lui faire comprendre que son futur se trouve entre les mains du signataire du protocole de Reubeuss, d’un pourvoyeur de fausses factures et d’autres individus sans conviction qui vomissent aujourd’hui pour le ravaler demain ? Non, mon cher ce n’est pas sur ce terrain que je t’attendais !
Nous, jeunesse de ce pays, nous avons l’obligation de comprendre que notre destin est entre nos mains, celui de ce pays l’est aussi. Notre avenir, personne ne le construira à notre place. Nous devons travailler davantage à profiter des nombreux avantages et opportunités que nous offre le Plan Sénégal Emergent. Nous devons nous former, nous ouvrir au monde, croire en nous-mêmes, à notre Pays, oser entreprendre, montrer notre attachement aux valeurs léguées par nos ancêtres, servir le bien commun et refuser de croire à ces vendeurs d’illusions !
Mon cher Thierno, pour terminer, ce serait malhonnête de dévier l’objectif de ces élections : Elles sont législatives ! Autrement dit, elles nous permettent de choisir nos représentants à l’assemblée nationale, ni plus, ni moins.
Très amicalement et respectueusement
NDONGO NDIAYE