Dakarmidi – Encore une fois, la fuite pour ne pas assumer… Kaboré, le président burkinabé a montré au grand public l’image symbolique du président africain fuyant devant ses responsabilités.
Face à un parterre d’étudiants les 2 chefs d’Etat français et burkinabé se sont prêtés au jeu des questions et réponses ouvertes. La réponse de Macron sur l’électrification du Burkina Faso n’a visiblement pas fait « rire » son homologue Kaboré.
Mais quelle occasion manquée par Kaboré de rentrer dans l’histoire!… Oui, la vrai posture de Kaboré aurait été de suivre Macron dans sa pente glissante et de prendre cette « attaque » de son homologue à son avantage. Des arguments pour rétorquer il n’en manque pas. Mettre à nu les contrats juteux signés par ces mêmes entreprises françaises en Afrique dans le domaine de l’énergie, le pillage des ressources naturelles, l’influence de l’Elysée sur l’acquisition de ces marchés pour ces entreprises françaises au détriment des intérêts africains, … tout autant d’arguments qu’il fallait faire resurgir et sans mettre sa présidence en danger. Mais fuir, se retirer, tourner le dos à son peuple, dans un moment qui restera à jamais comme celui ou la France vous dit de casser ce vieux fantôme qu’est la francafrique n’est rien d’autres qu’une preuve de lâcheté.
Kaboré est peut-être celui sur qui ce fait divers est tombé, mais, d’autres chefs d’Etat africains de la zone franc; à sa place, il serait difficile d’imaginer un meilleur scénario que la fuite.
Oui la France a sa part de responsabilités, mais, aujourd’hui, les chaines du mal sont maintenues et entretenues par nos dirigeants africains. Ils deviennent de plus en plus rares ces hommes politiques africains capables de faire des actes symboliques qui peuvent entrer dans l’histoire, même si la grosse perche est tendue…