Mon cher Président,
Je suis née dans une demeure où votre nom signifiait héros et vos paroles étaient d’évangile.
J’ai grandi dans une famille où vos discours étaient enseignés et où vos meetings des rendez -vous inratables.
Avec du recul, je le reconnais, nous étions dans cette famille des fanatiques du Wadisme et du Sopi.
J’ai passé mon adolescence à écouter les discussions enflammées de mes parents et de leurs amis sur votre génie politique.
J’ai passé ma jeunesse à admirer votre combat et à rêver de vous ressembler.
Ensuite, la vie m’a éloignée (études puis famille) de notre pays mais je n’ai cessé de vous suivre et de vous lire.
J’ai moi-même contaminé mes filles comme je l’ai été par mon père et par ma mère également.
Mes filles sont devenues vos ferventes supportrices tout naturellement.
Je savais, au plus profond de moi même que je finirais à vos côtés.
Vous m’avez donné l’envie de faire de la politique et l’emprisonnement injuste de votre fils m’y a obligée.
Je voudrais faire de la politique comme vous me l’aviez recommandé un soir d’hiver dans votre salon à Versailles: aller vers les masses.
Votre parcours m’a renseigné sur les vertus de l’endurance, sur la foi en un projet, sur le réalisme politique.
Grâce à votre parcours j’ai appris à me forger une carapace face à la rudesse politique et contre la traîtrise.
Mon cher Président, je ne cesse de compter les jours depuis que vous avez annoncé votre retour.
Je suis impatiente que vous voyiez ce que je suis devenue depuis,
Je voudrais vous présenter mon travail comme un élève le ferait à son maître.
Chaque jour, je m’efforce de donner le meilleur de moi-même, « d’aller vers les masses » pour un jour lire dans vos yeux la lueur de fierté tant convoitée.
Votre reconnaissance suffira pour que je soulève des montagnes.
Votre dévouée militante