Lettre ouverte à son excellence Monsieur Macky SALL, Président de la république du Sénégal
Objection Monsieur le Président
Le compte rendu du Tome I « Conviction Républicaines, discours sur le développement » qui nous est parvenu par le biais de la presse, est aux antipodes de la réalité dans laquelle l’écrasante majorité des sénégalais vivent. Les réalisations exposées dans votre livre et qui vous valent cette autoglorification et le taux de croissance de l’économie sénégalaise, ont fini de convaincre les sénégalais de votre incapacité, de vos insuffisances et de votre incurie à imprimer à notre pays la direction dont nous avons tant besoin.
Monsieur le président,
Le pays est aubord de l’effondrement à cause d’une dette exponentielle non maitrisée.
La croissance est « extravertie » car 99% de la population n’en tire pas profit.
La problématique de l’accès permanant à l’eau potable se pose avec acuité.
L’inégalité des revenus devrait vous inquiéter.
Ce que le peuple attendait de vous c’est la restauration des valeurs de la République, le respect des engagements souscrits, afin d’installer du sérieux, de la rigueur, et de l’énergie dans le travail. Il découle d’une analyse sans complaisance de la situation économique du pays que, la grogne, la morosité, la désillusion et la déception gagnent les sénégalais de tout bord du sommet à la base jusque dans vos propresrangs.
Votre management a engendré une spirale de perte d’emplois avec son cortège de drames humains, les PME et PMI mettent la clé sous le paillasson, le privé national est à l’agonie du fait de la part du lion que vous accordez aux multinationales étrangères dans l’attribution des marchés publics. Le PSE qui constitue l’épine dorsale de votre politique pour apporter une thérapie de choc au trou d’air économique que traverse le pays depuis des décennies s’est révélé n’être qu’un minuscule rustine appliqué sur un gigantesque problème.
En effet,M. le Président,les priorités des actions à entreprendre telles que définies et exécutées par votre gouvernement ne recoupent pas vraiment celles sur lesquelles vous vous êtes engagés en 2012. L’on note avec un profond regret, l’implication et l’envahissement de la famille présidentielle, de la belle famille, du banc et l’arrière banc de votre famille. S’y ajoute, Arcelor-Mittal, Petrotime, la réfection à coup de milliards du building administratif…
- le Président, les critères d’évaluation de la réussite d’une politique ne devraient pas être la cohérence d’un processus mais la manière dont la vie des gens s’en trouve changée ou affectée.
En conséquence M. le Président, le pays s’est écarté de vous, les sénégalais sont insatisfaits de la direction vers laquelle se dirige le pays et vous le savez bien.
Les résultats des dernières élections législatives, en dépit de la manipulation que le ministère de l’intérieur, maitre d’œuvre des élections et du système électoral qui favorise le parti au pouvoir, vous ont révélé que vous êtes devenus minoritaires dans le pays, que cette grande coalition qui vous a porté au pouvoir s’est délitée dans des proportions inquiétantes qui vous feront subir la morsure de l’électorat, et vous évinceront dans le déshonneur du pouvoir. Affolé par cette perspective, l’alchimie du parrainage s’offre à vous et à vos feudataires.
Permettez-moi M. le Président de vous rappeler qu’on ne vote contre ceux à qui on impute nos difficultés économiques. Les sénégalais sont englués dans une morosité économique sans précèdent du fait de ce PSE. Les perspectives économiques sont devenues lugubres au SENEGAL.
Sans tambour, sans trompette les sénégalais se débarrasseront de votre régime proprement au soir d’un dimanche de février 2019.
Au demeurant M. le Président, nous vous épargnerons de la sortie du Tome 2 de votre « bilan » lequel est à l’avantage exclusif des étrangers au détriment des sénégalais qui vous ont élus. Chaleureusement !!!
Eric Bernard NDOUR
Secrétaire national adjoint chargé de la jeunesse de REWMI
Cadre du parti