Dakarmidi -Parifoot, un mauvais pari pour l’avenir
Monsieur le president,
Les enfants de mon quartier, de ma commune, les enfants du pays viennent de trouver une autre façon pour se divertir et se remplir les poches.
Une façon bien dangereuse.
J’ai grandi à colobane precisement a Baye Laye.
Un quartier réputé dangereux, avec ses histoires d’agressions, de vols ,de banditismes. Mais moi je garde a présent le souvenir d’une enfance heureuse passé au cœur de mon quartier loin des préjugés, mon quartier est paisible.
Généralement, on ne s’ennuyait guère par la diversité de nos activités quotidiennes.
Le plus souvent nous passions notre temps libre à la pratique du football. Notre proximité avec le terrain de la caserne samba diery Diallo demeurait une aubaine pour nous.
Parfois nous allions au terrain qui se trouver sur la place de l’obélisque. Ce n’est donc pas par hasard qu’un grand nombre de nos aînés furent des fiertés et des célébrités du footbal senegalais à l’image de : Pape laye Diop, Cheikh ka Pape Demba Toure, Roubese, Sadio Diallo j’en passe…
Mais depuis les choses ont évolué, les terrains sont transformés, il n y a presque plus de moyens de divertissements et d’épanouissements pour une jeunesse « paresseuse » en manque de tout.
C’est dans ce contexte que s est installé un peu partout : « parifoot » une autre façon pour se « divertir » et se remplir les poches.
Force est de constater qu’aujourd’hui les conséquences sont dévastatrices. Je ne pouvais être impassible, voila pourquoi je viens par cette lettre vous informer de la naissance d’un phénomène de nouveau type, non seulement dans mon quartier mais partout au Sénégal aussi et qui participe à la destruction des enfants de notre pays. Or il se trouve que vous êtes le « père » de la Nation.
Monsieur Le Président,
Depuis quelques moments les citoyens, vos concitoyens n’ont pas cessé de sensibiliser les populations et les pouvoirs publics à propos de la prolifération honteuse des « parifoot» dans la capitale dakaroise et dans certaines régions du pays. Malgré les alertes incessantes, le phénomène persiste de plus bel. Toujours est-il que les enfants restent plonger en grand danger au cœur des quartiers au vu et au su de tous. Je vous invite à prendre connaissance de la gravité de la situation qui prévaut pour agir dans la fermeté la plus totale. La plupart des clients de ce jeu de hasard du nom de « Parifoot » ne sont âgés que de 13 à 20 ans. Jour après jour cette occupation est en phase de devenir l’attraction phare et le centre d’intérêt des enfants. Les joueurs ne sont animés que par la volonté de se faire facilement et rapidement des sous. Avoir coûte que coûte de l’argent est en cours de devenir une obsession pour eux. Du matin au soir sans interruption ils viennent en bande munis de pièces de monnaie pour tenter leur chance.
Et plus grave, ils sêchent les cours pour se regrouper pendant des heures dans ces espaces de jeux.
Monsieur Le Président
J’estime que si les propriétaires de ces jeux sont restés indiferrends à la colère des parents d’enfants, c’est parce que l’avenir de ces eleves, ces enfants ne les interessent pas mais vous, au moins vous entendrez ma voix et saurez prendre les décisions qui s’imposent en vue de débarrasser notre cadre de vie sur toute l’étendue de la nation de ces machines diaboliques.
Les jeux de hasards si c’est la seule alternative que ce pays offre a la jeunesse alors là, il y a vraiment probleme.
Monsieur le president je pense que dans l’interet du pays, vous devez agir en toute responsablite pour éradiquer ce fléau qui démange le senegal à petit feu. Agissons maintenant sinon demain il sera beaucoup trop tard.
En espérant que mon courrier retiendra votre attention, je vous prie Monsieur Le Président de la République de croire à l’expression de mes profondes inquietudes.
Papa Makhtar Diallo, activiste,chroniqueur, president du mouvement citoyen les « indignés » du Sénégal