Dakarmidi – « Bocar Samba Dieye est un vieil homme, un octogénaire.
Il s’est fait tout seul, à la sueur de son front.
À titre d’illustration, il a commencé sa vie avec une modique somme d’environ quinze mille francs CFA (25 euros), produit de la vente d’un effet personnel .
Grâce à son sens des affaires, il brassera plusieurs dizaines de milliards de francs CFA en important et en commercialisant des denrées de premières nécessités (farine, mil et surtout Riz)
Dans le cadre de ses activités, à plusieurs reprises, il a sauvé le pays de graves troubles sociaux en empêchant l’augmentation du prix du kilogramme de riz.
Chaque fois que ce prix devait monter au-dessus de 500 fcfa, il a sauvé les différents régimes (de Diouf et Wade) en important massivement la denrée, rendant l’offre de riz sur le marché, supérieure à la demande.
Et parfois, au détriment de ses intérêts personnels.
D’où la stabilisation des prix.
Malgré ces sacrifices multiples, tangibles et indéniables pour son pays, il fait l’objet d’une injustice sans nom, au vu et au su de son Etat lequel a choisi d’être spectateur pour ne pas dire plus.
En effet, une banque étrangère de la place propriété de gens puissants, lui impute une créance de 7 Milliards de fcfa, créance qu’ il conteste, avec à l’appui des preuves irréfutables de paiement, émanant de cette même banque.
À preuve, au moment où la banque se dit créancière à l’égard du vieux Commerçant, elle a quand même ouvert un compte dans ses livres duquel un transfert de 11 Milliards a été fait au profit d’une société privée étrangère , vers un compte-séquestre ouvert dans une autre banque concurrente.
Tout le monde sait qu’aucune banque créancière n’accepterait une telle opération de son débiteur.
Ainsi, sur la base d’une créance contestable, la banque étrangère a saisi tous ses biens immobiliers y compris sa résidence principale et est sur le point de le jeter dans la rue avec sa famille.
Face à la toute puissance de l’établissement financier et à l’indifférence de son Etat, il ne reste au vieil homme qu’à miser sur la justice immanente qui peut-être plus rapide qu’un clin d’œil.
Dieu est le plus juste des juges. »
Amadou Kane