Dakarmidi – Il est inscrit dans les gènes des gallinacés que lorsque l’épervier majestueux passe au-dessus d’eux, ils baissent la tête, terrorisés. Cependant concernant la poule, le moment de terreur passée, elle ne peut s’empêcher de caqueter et de suivre sur une distance l’oiseau, prince des airs. Il s’agit là d’une réminiscence qui remonte à l’enfance, si je puis m’exprimer ainsi. L’épervier a enlevé un poussin de leur couvée et pour la mère poule c’est un petit qui est en danger à chaque fois que cet oiseau se présente. Elle le fait avec beaucoup d’énergie même si elle reste convaincue qu’elle ne pourra jamais atteindre l’épervier mais surtout elle n’est point armée pour s’opposer à lui.
Alors que le président Macky Sall fait des avancées significatives dans tous les domaines, alors que l’économie nationale connait des taux de croissance jamais atteint, alors que le Sénégal pour tous devient une réalité, monsieur Idrissa Seck pense pouvoir arrêter le flux positif par une campagne de dénigrements avec en bandoulière la haine et la rancœur. Quand on a la culotte trouée, on devrait éviter de monter au sommet d’un arbre. C’est impudique, malsain et surtout immoral d’exposer sa nudité à tous les regards. Plus monsieur Idrissa Seck insulte le président Macky Sall, plus il se dénude. Ce qui rend cette situation dramatique, c’est qu’il est le seul à ne pas s’en rendre compte. Mais comme la poule avec l’épervier planant au-dessus de sa tête, il ne peut s’empêcher de vociférer au point de s’étouffer devant chaque réalisation du président Macky Sall. Il considère que ce dernier lui a volé son bébé (Idy quatrième président) et ne cessera jamais de lui courir après, même si par ailleurs il est convaincu qu’il ne l’atteindra jamais.
Dès le lendemain de son installation, le Président Macky Sall a organisé des conseils des ministres décentralisés au niveau de toutes les régions du pays, durant lesquels des promesses avaient été faites. A tous les niveaux des réalisations sont faites. Il serait fastidieux de les lister dans le cadre étroit de cette contribution, mais à titre d’exemple :
-Lors du conseil des ministres délocalisé du 04 juin 2014 à Thiès un programme d’investissements de 444,447 milliards avait adopté pour la région, en vue de renforcer les acquis dans les secteurs tels que les infrastructures, l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’énergie. La région a bénéficié d’investissements à hauteur de 516,460 milliards soit un niveau d’exécution de 115%. Ces investissements concernent l’énergie avec l’implantation de 7 centrales électriques, la santé, le développement social, le secteur agricole (agriculture, élevage, pêche), les infrastructures de désenclavement et de transport, l’éducation, la formation, l’habitat, l’hydraulique, l’assainissement et le cadre de vie. Pour chacun de ces secteurs, les réalisations et les chiffres les concernant sont disponibles, à la portée de tous les citoyens. Des avancées pareilles sont visibles au niveau de toutes les régions du Sénégal. Qu’on est loin des fameux ‘’chantiers de Thiès’’ que l’histoire politique récente du pays a enregistrés comme étant le gros scandale politico-financier jamais connu au Sénégal. Comment un homme d’Etat incapable de gérer de simples chantiers peut-il prétendre diriger un pays ?
Monsieur Idrissa Seck rêve de changer le pays, mais il devrait plutôt penser à se changer lui-même. Un homme qui place ses ambitions au-dessous du dévouement, l’opportunisme au-dessus de l’intégrité, ne pourra jamais diriger un pays. A chaque fois que je l’entends parler, j’ai la sensation désagréable de me trouver en face d’un contrat d’assurance. Qui est vraiment rassuré devant une police d’assurance ? Il est impossible de tout lire. Non seulement les caractères sont petits, mais il y a des phrases qui ne signifient rien pour celui qui contracte l’assurance. A la question d’un journaliste lui demandant de dévoiler son projet, il répond malicieux : ‘’Elisez-moi et je vous dévoilerai mon projet’’. Doit-on signer comme avec le contrat d’assurance truffé de phrases inutiles masquant le plus souvent l’arnaque ?
Monsieur Idrissa Seck a encore donné rendez-vous au peuple le 24 février 2019. Il refuse toujours d’admettre qu’il est une montre cassée. Elle est cassée quand, à l’époque, répondant à une question d’un journaliste à propos de sa fortune, il répond (…) ‘’J’ai géré les fonds politiques’’. Elle est cassée après le fameux ‘’protocole de Reubeuss’’. Elle est cassée après la publication des fameux CD intitulées ‘’Lui et moi’’. Comment une montre cassée peut-elle se permettre de donner l’heure exacte d’un rendez-vous ? Il a tellement perdu la notion du temps qu’il ne se rend même pas compte qu’il fait présentement un faux départ. Aux Jeux Olympiques, tout faux départ est synonyme de disqualification. En politique c’est encore pire. A quoi rime alors son agitation frénétique ? En réalité monsieur Idrissa Seck peut être comparé à un streaker. Tout le monde aime les streaker.
Le public les applaudit, les journalistes raffolent de leurs prestations, les youtubeurs créent des chaines qui leur sont exclusivement consacrés. Mais qu’est-ce qu’un streaker ? Il s’agit de ces gens qui envahissent les terrains de football nus, au milieu d’une partie. Leur prestation est un moment de détente qui amuse tout le monde, même ceux dont l’équipe est mené au score. Mais le streaker est inexorablement poursuivis par les stadiers et les forces de l’ordre afin de mettre fin à son intrusion. Idrissa Seck a envahi l’espace politique depuis un certain temps. Comme avec le streaker, les journalistes se l’arrachent, les bloggeurs le suivent et il s’en donne à cœur joie. Mais le peuple se chargera bientôt de le ramener à la raison en lui faisant comprendre que sa place est ‘’au musée des antiquités à côté du rouet et de la hache de bronze’’ pour reprendre la formule savoureuse d’Engels.
Le président Macky Sall a bien raison de ne pas entrer dans son jeu sordide. Il a déjà assez à faire pour se permettre de s’intéresser aux agitations d’un streaker. Nous sommes en démocratie, cela donne à chacun le droit d’avoir des ambitions de pouvoir. Mais la vraie générosité envers l’avenir, disait Albert Camus, consiste à tout donner au présent.
Papa Samba Badji (Ecrivain)