Dakarmidi – Le Président de la République a saisi le Conseil Constitutionnel pour apporter des modifications majeures aux dispositions du code électoral au motif que beaucoup de citoyens risquent de se trouver dans l’impossibilité d’exercer leur droit de vote, bien qu’inscrits sur les listes électorales.
Les propositions soumises à la haute juridiction ne prennent pas en compte les différents manquements constatés qui remettent en cause la crédibilité du scrutin prévu le 30 juillet 2017.
Ce recours au Conseil Constitutionnel pour une affaire qui devrait faire l’objet d’une recherche de consensus de la classe politique est un précédent dangereux qui remet en cause la tradition en cours depuis l’adoption du code consensuel de 1992.
On se demande quel sort le Conseil Constitutionnel réservera-t-il aux nombreux électeurs qui ne pourront pas voter du fait des erreurs graves notées sur leurs cartes biométriques.
La triste réalité est que la refonte partielle du fichier est un échec incontestable. Elle n’est pas arrivée à son terme.
« Le fichier issu de la refonte n’est pas définitivement constitué et ne peut donc pas servir de base à ces élections conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi portant refonte partielle du fichier électoral ». Tel devrait être la décision du Conseil Constitutionnel, s’il veut dire le droit.
Les propositions du Président de la République, si elles sont entérinées, consacreront un véritable recul démocratique.
Le 14 juin 2017, en considération des difficultés constatées pour cette refonte laborieuse, j’attirais l’attention de l’opinion sur la nécessité de :
Reporter les élections
Adopter le bulletin unique pour tous les types d’élections
Auditer le fichier électoral
Le calendrier républicain qui n’est ni le Coran, ni la Bible peut bien être retouché.
Le scrutin transparent, libre et crédible précède la stabilité post-électorale.
Les enchères, les fuites en avant, le terrorisme verbal et les agressions ne sont pas une demande sociale. Toute la classe politique doit en être consciente.
Dethié Faye
Président de la CDR/fonk sa kaddu