Il n’y a pas plus dangereux que de penser qu’on est plus intelligent que tous. Le proverbe ne disait-il pas à juste raison, « à beau malin, malin et demi ». Bizarrement, cela est pourtant la détestable et chronique maladie dont souffre le sieur Idrissa Seck.
Adepte des deals en politique, chemin qu’il s’est choisi pour exceller et atteindre les sommets, le président de Rewmi nage aujourd’hui dans une marre erronée, de fausses croyances, un songe ou simplement une hallucination quasi pathologique.
L’illusion est tellement grande, le mirage si profondément réel, à tel point qu’il se trompe d’époque et s’emmêle les pinceaux voire mélange les contextes.
Point de surprise certes ! C’est ce qui arrive quand on résume sa vie politique dont la seule constante est sa fidèle propension à constamment lorgner sur le fauteuil présidentiel et chemin faisant, il ne s’interdit aucune servilité pour arriver à ses fins.
Dans les temps, réputé calme et serein, Idrissa Seck est réapparu dernièrement aux Sénégalais en homme excité et furieux, un homme qui se cherche désespérément un espace d’expression alors qu’il sait d’avance qu’il a tout perdu à cause de ses innombrables tactiques et manigances politiques. Aujourd’hui ses sourdines élucubrations amusent au mieux la galerie.
Pas de chance réelle en effet, pour un individu ainsi bâti, face à un peuple plus que jamais déterminé et décidé à en découdre pour le choix raisonné de ses dirigeants de demain, ceux à même aptes à répondre aux exigences d’un meilleur avenir.
Le plus désolant c’est qu’il fait preuve d’une prétention inédite qui frise la comédie, et la recherche désespérée d’un buzz qui le fuit depuis longtemps. L’opération de charme à travers des sorties au relent de cirque, les spectacles médiatiques, les versets du saint Coran articulés, le wolof déchiqueté, ou encore les vocables français d’une autre époque n’y feront rien. Les carottes sont cuites monsieur !
Déclarant par ailleurs lors de sa dernière sortie, qu’il démissionne des instances de la majorité présidentielle pour aller rencontrer le peuple je le cite: « Dès demain je repars chers compatriotes à votre rencontre, dans une démarche d’écoute et de partage pour que nous construisions ensemble, le présent et l’avenir du Sénégal. »
Par cette évocation, il fait un aveu de taille reconnaissant de fait, qu’il avait délaissé ce peuple en lui tournant le dos et qu’il veut à nouveau le courtiser ce, dès demain.
Il faudra juste dire au peuple où étiez vous hier!
Et donc sans s’en rendre compte, l’ancien maire de Thiès admet qu’il avait décroché en trahissant ce peuple qui lui avait témoigné une gratitude inouïe en 2019, après l’avoir élevé une première fois à travers un score honorable en 2007 face à Wade.
Idrissa Seck doit savoir raison gardée et reconnaître la place qui est sienne. La vraie, sur la scène politique d’aujourd’hui. Pas de miracle envisagé. On ne joue pas avec un peuple averti qui a fini d’accumuler ses maux et s’est lancé dans une dynamique de totale refonte.
Ses interminables retraits hors périodes électorales, ont dû lui faire oublier avec qui, il a affaire. Car c’est vraiment méconnaître le peuple sénégalais que d’espérer surgir de nulle part à quelques mois d’une présidentielle, pendant que tout bouillonne et croire se frayer un chemin.
Telles de ravageuses vagues, Idy s’engouffre dans un énième deal, une combine politique, qui cette fois vont l’achever définitivement. Politiquement mourrant, riche nous dit-il, mais pas comme crésus et plus pauvre que Manoj Bhargava, la Covid fut le témoin oculaire.
Papa Ibrahima Diassé