Dakarmidi – Par amour je t’ai confié tous mes secrets Et me suis confessé à toi loin de toutes affres Par amour je t’ai confié toutes mes joies, toutes mes peines, toutes mes passions, tous mes délires et tous mes caprices, car tu étais le coffre où étaient confinées fraîches toutes mes confidences
Par amour je t’ai chanté en te dédiant les plus beaux vers qu’un poète mystique devrait dédier à un ascète
Je suis allé si fort dans notre relation que je me suis finalement heurté au mur de l’amertume J’ai privé à mes parents mon sourire, j’ai privé à mes amis mes délires, car pour moi, le meilleur des plaisirs sur terre fut de te rendre entière la joie qui brûle mon corps de désir
Je n’ai pas hésité à marcher pied nu tout le long de cette falaise pour crier haut, l’amour que je te voue, qui me vaut l’honneur de te chanter, et à des milliers de kilomètres mon message est perçu, raisonnant de Palais à Palais
Les sentiers que j’ai bravés méritaient que mon nom figure dans le Guinness des records, mais je voulais que mon exploit aille directement couver ton cœur, afin que demain à l’heure de mes fautes si vénielles soient-elles, tu puisses me les pardonner, pour qu’alléger ma sentence, soit légère à la hauteur de cet amour pur qui suinte dans mes artères que je t’ai entièrement versé
Tu m’as dit que c’était fini entre nous, et sur le balcon de mes yeux, loin de mon ombre, comme un cimetière mal défriché, mes larmes déversèrent leur cri de souffrance, qui ont fait pousser cette herbe maudite dans mon cœur qui avait pourtant pour habitude de rythmer l’amour que je te voue
Je sais aussi que tu as mal, que tu as envie que cette relation finisse, même si tu es persuadé que tu n’as pas été mal aimé
Aujourd’hui notre belle histoire écrase ses tréfonds, elle a traversé toutes les saisons, hautes et basses, mais n’a jamais été otage d’aucune d’entre elles
Je te vois peut être pour la dernière fois, et ma foi en souffrira une fois que je me rendrai compte que nous avons déjà soldé nos comptes et nos mécomptes
Même si tu m’as laissé ton livre de chevet en guise de souvenir, cela ne suffira point pour me rappeler ta présence si chaleureuse à mes côtés pendant ces lourds moments de solitude
Mon cœur veut intenter un procès à ton cœur, mais il lui sera difficile de s’attaquer à son ancien hébergeur, le prince de mon entrain
Les vents qui nous avaient unis m’ont lâché dans cette nuit lâche, à cette heure vache, j’ai décidé de cracher ma colère entachée par mes regrets, au perron de la désillusion où se cachent mes souvenirs ternis par un temps niché dans les flammes de l’incertitude
Je marche dans cette avenue, laissant couler ma sueur dans cette soutane cousue à Andalousie, marqué par la colère que dégage mon cœur sous la frénésie du soleil ou sous l’hérésie érosive
Je me sens abandonné, enveloppé dans une peine qui m’impose une vengeance amère, au cri du temps et à l’abri de ses éraflures
Je ne prendrai pas cette voie tracée par la haine, je retrace nos beaux souvenirs passés ensemble qui sont compilés dans nos mémoires, loin de toute amnésie
Mes nuits vont devenir longues et lourdes, comme si je devais allaiter ses heures de mon lait de douleur, de goût amère
On me parla souvent d’amour, de ses caprices lisses et de ses délices On me parla rarement de la déception, de ses déchirures et de ses écorchures
Hélas, j’avais choisi de plonger dans les eaux de l’amour, pensant ne jamais me noyer, car pour moi, l’homme que j’avais choisi, était le meilleur des maîtres nageurs
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