Quand la légitimité du peuple balaie la légalité du régime qu’il a mis en place, il faut se demander pourquoi le contrat social a été rompu, et que l’armée qui devrait défendre les frontières du pays passe du statut de force de défense à celui de force d’invasion, pour déposer le président en place et se muer ensuite en force de sécurité, au nez et à la barbe de la police et de la gendarmerie.
Présidents d’Afrique, vous êtes si puissamment emportés par l’ivresse du pouvoir que perdus dans ses vapes, vous en oubliez qui vous a élu !
Quand le peuple se rappelle à votre souvenir et que vous retrouvez difficilement vos esprits dans la cellule de dégrisement de l’armée, il est trop tard pour vous.
Vous avez trahi le serment fait à votre peuple, qui s’enfonce encore plus profondément dans les limbes d’une anomie annonciatrice d’un chaos dont il n’est pas prêt de s’extraire, tant l’y maintiennent solidement les affres d’un sous développement chronique chaque jour encore plus exacerbé par le pillage de ses richesses et ressources naturelles par les puissances étrangères qui prospérent sur le terreau de sa misère que contribuent à perpétuer ses élites pouvoiristes.
Cissé Kane Ndao
Président A.DÉ.R