Dakarmidi- La décision du comité des droits de l’homme de l’Onu en date du 22 octobre dernier sur l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) continue de susciter des réactions aussi bien dans la classe politique qu’au sein de la justice. L’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème, ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature estime que le Sénégal doit réajuster sa position et se plier aux observations dudit comité sur l’affaire Karim Wade.
«Les instances internationales sont des acteurs neutres qui n’ont aucun intérêt sur quoi que ce soit. Donc, toutes leurs décisions se font sur la base de preuves. Dès le début des dossiers Karim Wade, Khalifa Sall et autres, à chaque fois que les procédures arrivent au niveau des instances internationales, leur conclusion est toujours que la justice sénégalaise ou du Sénégal a tranché de manière inéquitable», fait constater Hamidou Dème dans les colonnes de L’As quotidien.
«Leur rôle, poursuit-il, est de constater l’illégalité et de laisser les instances nationales en tirer les conséquences. A leur tour, les instances nationales doivent comprendre que les juridictions internationales sont au-dessus d’elles et en prendre compte lors des décisions qu’elles rendent», suggère l’ancien juge.
«Le fait de perdre la crédibilité de notre justice est vraiment frustrant», peste-t-il à ce propos.
avec seneweb