Dakarmidi – Ce qui fait la faille la plus grande de ce processus c’est l’absence voire l’impuissance du système de la régulation face au précontentieux sur les cartes d’électeur tranché avec un autoritarisme choquant par la décision du Président de la République à la fois juge et partie. Un cas flagrant de conflit d’intérêt car Il est figuré comme dirigeant d’une liste par une affiche qu’il « chapeaute ».
Si le pouvoir de la régulation était réelle, un pouvoir arbitral neutre, ce serait la CENA qui aurait dû tranché la question des cartes après une concertation avec les acteurs.
À la CENA et non au Ministre de l’intérieur, au Premier ministre leader d’une liste, au Président du groupe parlementaire encore moins le Président de la République tous parties aux élections de décider du report où non des élections face à la situation 30%des cartes d’électeurs non distribuées.
À l’avenir il faut absolument corriger cette faille qui fragilise le système électoral parce que sources de contestations légitimes et de tensions inutile.
Quand à la décision précipitée et irréfléchie du PR de saisir le Conseil constitutionnel pour demander de voter avec d’autres cartes d’électeurs, elle est également très contestable car c’est une immixion qui pose la question de la séparation des pouvoirs et c’est un conflit d’intérêts.
La décision précipitée qui s’appuie sur un article de la constitution inappropriée ruine totalement sa l’égalité.
Là encore il s’agit d’un calcul politicien destiné à rendre sans objet la marche et la contestation portant sur les cartes.
La répression sans ménagement de cette marche dans le contexte d’une campagne électorale est la marque d’un machiavélisme dont les régimes autoritaires africains ont le secret.
Encore une fois l’usage excessif de la force affaiblit l’autorité de l’Etat et va mener à une de légitimation progressive des autorités.
Il faut que le Président de la République soit de plus à l’écoute des citoyens qui lui ont fait confiance. En retour ils attendent plus de respect et plus de rigueur.