Dakarmidi – Les fortes pluies de ce week-end ont remis au goût du jour la problématique des inondations qui, pourtant, devraient être un mauvais souvenir, avec le Plan décennal de gestion. Quarante-huit heures de pluies ont suffi pour que le chef de l’Etat déclenche le plan Orsec.
Selon l’enseignant-chercheur en science politique, Maurice Soudieck Dionne, les inondations posent des problèmes structurels que seules des solutions structurelles peuvent régler.
«Il est vrai que le président Sall a mis en place le Programme décennal de gestion des inondations (Pdgi 2012-2022) qui mobilise 750 milliards. Un projet qui vise une amélioration des connaissances des zones d’inondation, un relogement des populations sinistrées, la planification, l’aménagement des villes et un important aspect relatif au renforcement de la capacité de résilience des villes, avec la construction d’ouvrages de drainage des eaux pluviales», argue-t-il sur le plateau de l’émission «Objection» de Sud Fm.
Mais, estime M. Dionne, «il faut se ramener à l’autorité de l’Etat, par rapport à l’urbanisme, à l’habitat, à l’assainissement et à l’aménagement du territoire».
«Il faut qu’on fasse respecter la loi sur le statut des zones inondables, des zones à risque qui doivent être protégées», souligne-t-il. A Dakar, où le problème est plus récurrent avec une ampleur démesurée, il urge, selon lui, de «repenser l’aménagement du territoire et l’assainissement, en partenariat avec tous les acteurs impliqués».
Par ailleurs, Maurice Soudieck pense que les vraies questions du dialogue national sont dévoyées au profit de questions éminemment politiques. «Le dialogue nous renseigne de la carence de notre démocratie». Après 20 mois de discussions, le dialogue national s’est finalement transformé en dialogue politique, regrette-t-il.