Dakarmidi – Selon leur naissance, il faudra énormément de courage, de chance à la majorité des enfants pour s’en sortir.
Aujourd’hui, jour de rentrée scolaire, résonne en moi le propos de Cheikh Anta Diop. « un enfant qui ne va pas à l’école, c’est tout un peuple qui ne grandit pas ».
Je pense aussi au 80% des enfants sénégalais qui ne feront pas le préscolaire. Je pense aux 1.500.000 d’enfants qui doivent être à l’école mais qui sont dans la rue et de plus en plus dans les pirogues de l’émigration irrégulière.
Je pense aussi à l’ancien ministre de l’éducation qui disait « l’école sénégalaise est une fabrique d’échecs »
Je pense aux 54% des sénégalais qui sont analphabètes.
Je pense à la privatisation de l’école sous l’impulsion du FMI et de la Banque mondiale.
Je pense aux enseignants dignes, braves, patriotes qui font leur travail dans des conditions incroyablement dures. Enseignants debout vous avez mon respect.
Aujourd’hui plus qu’hier, le chant de lutte n’a pris aucune ride: cette école-ci est antinationale, antidémocratique et antipopulaire.
Point d’émergence dans ces conditions résultat du sabotage de l’école publique.
Le devoir d’un révolutionnaire africain est de transformer cette dure réalité. Cette transformation passe notamment par:
– une révolution anti-impérialiste
– une révolution panafricaine avec un gouvernement fédéral
– une révolution des moeurs politiques
– une décolonisation des programmes scolaires
– une école populaire et démocratique
Pour une autre école!
La lutte continue.
Ensemble nous vaincrons.
Bonne rentrée scolaire !
Bonne année scolaire!
Guy Marius Sagna