Dakarmidi – Nous avions eu droit au scandale DSK qui avait totalement bouleversé tous les pronostics de la présidentielle française. En désespoir de cause, le PS avait sans grande conviction envoyé au charbon le spécialiste débonnaire des tâches ingrates François Hollande qui s’était sublimé en cette occasion pour assurer le triomphe de son camp face à Sarkozy. Quatre ans plus tard rattrapé par sa seconde nature qui l’aura porté au faite de son impopularité il a renoncé avec lucidité à se représenter, ouvrant un boulevard à son futur ex premier ministre piaffant d’impatience d’ accomplir son destin présidentiel! il vient d’être laminé par Philippe Hamon qui l’enverra à une mort politique, une de ces morts dont les politiciens ressuscitent comme les héros de cinéma.
De cinéma parlons -en justement!Aujourd’hui après l’éviction des deux derniers présidents de la République de la course à la présidentielle française, leurs deux derniers premiers ministres aussi sont sortis par la petite porte :
Valls coupable d’avoir voulu forcer son destin sans prendre le temps de se construire des bases solides, tardivement démissionnaire après avoir proprement contribué à faire liquider Hollande, Fillon quant à lui rattrapé par les scandales habituels qui plombent la droite depuis Chirac.
L’homme qui a voulu incarner la droite rigoriste et a crânement convoqué De Gaulle pour réaffirmer sa probité morale vient de se faire rattraper par un de ces scandales qui tuent le politicien dans l’Hexagone, tant les français sont réfractaires aux passes droit et à l’abus de position pour servir sa famille quand on est un homme politique de premier plan.
Au plan légal passe encore, en effet. Au plan de l’éthique, jamais!
Que reste t’il alors à François? Faire comme François, suivre le sillon du renoncement, et mourir comme le héros de cinéma, de sa belle mort politique, mais comme François aussi et contrairement à la valse de Valls qui quitte momentanément la scène pour revenir au prochain acte, la sorite de nos François est cette fois-ci définitive.
Clap de fin sur eux, et place aux seconds couteaux, et au combat avec l’éternelle placée jamais gagnante, Marine le Pen.
Les français feront-ils confiance aux nouveaux venus de la scène politique ou aux revenants en rupture de ban qui avaient avec vista démissionné de leurs fonctions ministérielles pour retrouver leur indépendance et tracer leur voie, ou à Mélenchon, le trublion de la scène politique qui propose une nouvelle voie authentiquement plus à gauche ?
Ce qui est sûr, c’est qu’une nouvelle ère s’ouvre pour la France, et jamais élection présidentielle n’aura eu autant d’incertitude sur le sort de tous les appelés, et celui de la France, tout court!Cissé Kane Ndao
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