Dakarmidi – Sept mille vingt milliards trois cent cinquante neuf millions treize mille cinq cent cinquante sept (7 020 359 013 557) francs Cfa. C’est à ce niveau que se chiffre la mobilisation des ressources extérieures au 31 décembre 2017. Un élan exceptionnel entamé au début du magistère du Président Macky Sall, le 02 avril 2012. Ce montant, qui traduit la mobilisation des bailleurs de fonds aux côtés du Sénégal, la crédibilité, sur le plan international, de sa signature et sa détermination à concrétiser son émergence, est d’autant plus illustratif qu’il est proche du double de la somme enregistrée sous l’ancien régime : trois mille sept cent quatre vingt dix milliards treize millions quatre cent trente cinq mille neuf cent trente deux (3 790 013 435 932) francs Cfa.
«It’s economy, stupid !» (C’est l’économie, idiot !). A l’aube des années 90, aux Etats-Unis d’Amérique, cette phrase, courte et choc, fut le slogan d’un jeune et fringant juriste (professeur de Droit, puis procureur) qui allait étaler George Herbert Walker Bush pour s’installer à la Maison-Blanche. Cette harangue que William Jefferson Clinton dit Bill avait prise à un de ses Conseiller, James Carville, donnait une nouvelle orientation prometteuse aux électeurs, au moment où le successeur de Ronald Reagan se vantait de ses succès en politique internationale.
Et les résultats de ce choix orienté vers le tout-économie – cependant avec une forte dose sociale – ne tardèrent pas à faire jour : une fois aux commandes, Bill Clinton allait ouvrir pour son pays une ère de prospérité méconnue depuis Franklin Delanoe Roosevelt et John Fitzerald Kennedy, en rebâtissant une économie solide et génératrice de prospérité.
Autre époque, autre lieu. Un quart de siècle après cette heureuse expérience clintonienne, ici, au Sénégal, on oserait coller le même slogan à l’élan volontariste qui caractérise la politique économique du Président Macky Sall. Oui à un endettement accru, mais contrôlé, pour investir et non consommer. Cette orientation fait appel aux capitaux extérieurs, en complément des ressources internes, aux fins de doter le pays de solides outils indispensables à son décollage économique.
C’est ainsi que, du 02 avril 2012, date de son accession à la magistrature suprême – bien avant même de mettre sur orbite le Plan Sénégal Emergent, en 2014 –, au 31 décembre 2017, le Sénégal a conclu pas moins de trois cent quarante quatre (344) conventions de financement, pour un montant de 7 020 359 013 557 FCfa.
Parce que bâtir une économie à même de mettre le pays sur les rampes de l’émergence passe obligatoirement par des chemins convenus, la mobilisation de ces capitaux extérieurs est consacrée pour l’essentiel aux secteurs des infrastructures de transport (2 043 475 266 771 FCfa, soit 29,01 %), de l’énergie (979 537 050 849 FCfa, soit 13,90 %), de l’agriculture (874 969 922 850 FCfa, soit 12,52 %), de l’hydraulique et l’assainissement (833 195 434 008 FCfa, soit 11,92 %), de la santé et la protection sociale (664 885 273 296 FCfa, soit 9,52 %) ainsi que de l’éducation et la formation (288 430 012 848 FCfa, soit 4,01 %). Six secteurs qui absorbent plus de 80,88 % du montant des conventions conclues depuis l’accession de Macky Sall au pouvoir.
Le reste est affecté à une quinzaine d’autres secteurs : bonne gouvernance et développement local (177 846 745 020 FCfa), habitat et cadre de vie (151 717 741 700 FCfa), environnement (129 304 554 060 FCfa), pêche (96 634 232 336 FCfa), paix et sécurité (94 986 199 200 FCfa), appui institutionnel (67 062 340 500 FCfa), tourisme (46 258 087 640 FCfa), télécommunications (39 987 138 720 FCfa), emploi (36 299 823 359 FCfa), secteur privé (28 092 500 000 FCfa), culture (24 000 000 000 FCfa), élevage (18 420 000 000 FCfa), mines (18 266 030 400 FCfa). Enfin, quelque 15 600 000 000 FCfa ont servi aux études pour la mise en œuvre des projets portés par lesdites conventions.
Aussi, pour mieux illustrer ces performances considérables à l’actif du Président Macky Sall, il convient de convoquer le volume de mobilisation des ressources extérieures enregistrées sous le magistère de son prédécesseur.
Du 25 mars 2000 au 02 avril 2012, période qui consacre la Présidence de Me Abdoulaye Wade, les conventions de financement conclues montent à 3 790 013 435 932 FCfa.
Par secteur, elles se présentent comme suit : infrastructures de transport terrestre (908 676 949 763 FCfa, soit 23,98 %), hydraulique et assainissement (442 981 598 796 FCfa, soit 11,69 %), énergie (371 370 914 066 FCfa, soit 9,80 %), éducation et formation (343 794 614 159 FCfa, soit 9,07 %), gouvernance et développement local (300 912 378 164 FCfa, soit 7,94 %), agriculture (256 528 628 045 FCfa, soit 6,77 %), santé et nutrition (212 218 148 178 FCfa, soit 5,60 %), secteur privé (203 290 590 130 FCfa, soit 5,36 %), développement social (175 449 069 277 FCfa, soit 4,63,%), pêche et transport maritime (121 196 476 671 FCfa, soit 3,20 %), environnement (87 909 323 777 FCfa, soit 2,32 %), appui budgétaire (79 442 542 297 FCfa, soit 2,10 %), paix et sécurité (77 445 776 940 FCfa, soit 2,04 %), télécommunications (72 959 219 250 FCfa, soit 1,93 %), élevage (37 633 394 546 FCfa, soit 0,99 %), emploi et jeunesse (20 511 659 600 FCfa, soit 0,54 %), habitat et cadre de vie (18 596 815 090 FCfa, soit 0,49 %), appui institutionnel (10 963 632 131 FCfa, soit 0,29 %), tourisme (1 000 000 000 FCfa, soit 0,03 %), études (2 958 062 395 FCfa, soit 0,08 %).
Ici, il apparait une prépondérance des secteurs des infrastructures de transport (23,98 %), de l’hydraulique et assainissement (11,69 %), de l’énergie (9,80 %), de l’éducation et la formation (9,07 %), de la bonne gouvernance et du développement local (7,94 %). L’agriculture est loin derrière avec 6,77 %. Six secteurs qui absorbent plus de 69,24 % du montant des conventions conclues pendant la première alternance politique du Sénégal.
Le blog de Yaxam